La valise RTL ? Non, la valise MBA.

Voilà, c'est ma dernière entrée dans ce carnet. Je suis cerné par les valises. J'ai sorti mon pèse-personne : trop lourd ! Excédent de bagages ! Mais il paraît que je peux payer l'excédent avec mes miles et que la carte Fréquence Plus rouge devrait faire son effet. J'espère que c'est vrai, sinon, je serais mal demain à l'aéroport.

Une grande nouvelle : j'ai enfin terminé mon CD-Rom de statistiques. Bon, ok, je suis allé un peu vite à la fin, ça me gavait (comme on dit à Passy). C'est fait. Mais je ne suis pas trop tranquille pour la suite : je balise quant au niveau du MBA. Après tout, il est numéro 1 aux USA, cela veut dire quelques chose, non ? (Le premier qui dit non, je le mords).

Le site www.tibomba.com n'est pas parfait, j'aurais pu le fignoler un peu plus. Mais bon, j'espère qu'il va servir... Vivement que les troupes de jeunes MBAs français débarquent aux USA.

Re-voici un lien, au cas où vous l'auriez loupé : http://www.tibomba.com/conseils.htm. Profitez également du sommaire de ma page "Conseils".

Se décider :
Pourquoi un MBA ?
Choisir les écoles
Les classements (rankings)

Le processus d'admission :
Vue générale du processus
GMAT et TOEFL
Les essais
Recourir à un coach ?
Transcripts, CV et lettres de recommandation
Les interviews

Ressources
Livres indispensables, avant et après l'admission
Sites officiels, forums et autres


En fait, je stresse, je deviens fébrile. J'espère que je pourrai bien entrer sur le territoire US : il faut que j'explique que je viens pour 3 jours, puis que je repars en France (Antilles), puis que reviens aux USA comme étudiant.

Comme le chante Jean-Louis Aubert :
Voilà, c'est fini
On va pas s'dire au revoir comme sur le quai d'une gare
J'te dis seulement bonjours et fais gaffe à l'amour
Voilà, c'est fini

Don't cry for me ARGENTiiiNAAAA... je suis redoutable au karaoke...

Merci de m'avoir lu... n'hésitez pas à m'écrire pour me dire où vous en êtes ...

Mais qu’est-ce que j’ai pu oublié ?

Je fais plein de petites choses qui toutes additionnées me prennent un temps noir : dire au revoir à certains, planifier mon arrivée à Evanston, repasser des vêtements avant des les enfourner dans ma valise, graver des CD, etc.

Pour ma randonnée en groupe dans le Yosemite, j’ai la chance d’avoir trouvé » un camarade qui me prêter son sac de couchage. Pas de sous-entendus, merci, puisque nous aurons chacun le nôtre.

Si je suis déjà dépassé par les événements maintenant, je n’ose pas imaginer ce que cela sera au cours du MBA. Je stresse à l’idée de ne pas m’être assez préparé…Je vais ramer…

J’arrête mon blog ce vendredi, comme prévu. Mais le flambeau est déjà repris : Gregory, qui sera un des mes sympathiques camarades de classe, vient juste de commencer son blog. Peut-être que vous m’y verrez.

Le temps s'accélère

Oh la la, comme on dit en américain. Je passe d'un verre avec une copine à un dîner avec un des mes soeurs, de Paris à Châtillon-sur-Seine, d'un CD de statistiques au gravage d'un CD de MP3.... C'est comme Fort Boyard : je n'ai plus beaucoup de temps. La clef ! La clef! Sors! Sors!

Presque toutes mes affaires rentrent dans ma valise. Mais presque, ce n'est pas tout. Il faut que je choisisse entre mes 130 chemises celles qui auront l'honneur de me tenir chaud à Chicago.... je mise sur la laine et le velours, c'est plus sûr. Si quelqu'un sait tricoter des pulls, vous pouvez aussi m'en envoyer, merci d'avance.

MBA Solaar ?

Mes MP3 s'enchaînent : c'est maintenant le Nouveau Western, de MC Solaar. Est-ce un anti "complexe du cornflakes" ? (note : Prose Combat est un très grand album de chanson française - relisez les textes, écoutez les mélodies, sentez le tempo)

"Les States sont comme une sorte de multinationale
Elle exporte le western et son modèle féodal
Dicte le bien, le mal, Lucky Luke et les Dalton
Sont camouflés en Paul Smith's et Weston"

Prenez une feuille, vous avez deux heures.

Le complexe du cornflakes

Faut-il être fasciné par les USA pour aller y étudier?
Est-ce que c'est toujours mieux aux USA ?

Je me posais ces questions quand j'étais petit. Mathieu Chédid (M) aussi, apparemment. Je suis en train de re-écouter sa chanson " Le complexe du cornflakes", et je retrouve bien là mes interrogations. Quand j'étais un jeune chiot, dès le petit-déjeuner, je mangeais comme un Américain : des cornflakes (c'est seulement plus tard que j'ai découvert que les Américains mangeaient en fait des French toasts le matin... fascinant, non ?).

Cette fascination avec les USA, je crois que c'est de cela que parle M. "Ce sera toujours moins bien, Toujours moins bien qu'les ricains". Evidemment, M parle principalement de musique. Mais bon, comme je vais à Kellogg, mon complexe du cornflakes ne peut que s'agraver, je crois.

J'ai le complexe du Corn Flakes
Dès le matin ça me vexe
J'ai le complexe du pop-corn
Basie et Chicago Horn

J'ai le complexe du Corn Flakes
Dès le matin ça me vexe
J'ai le complexe du pop-corn
Basie et Chicago Horn

J'ai le complexe, Corn Flakes
J'ai le complexe
J'ai le complexe, Corn Flakes

Ce sera toujours moins bien
Toujours moins bien qu'les ricains
Ce sera toujours moins bien
Toujours moins bien qu'les ricains

J'ai le complexe, Corn Flakes
J'ai le complexe
J'ai le complexe, Corn Flakes

Sans se défaire d'cette affaire
Ca m'affaire
On s'en fout de tout
Mais j'ai le complexe

J'ai le complexe

Tout dépend du contexte
Si tu veux je te teste
Tout dépend du contexte
Si tu veux je te teste

Toujours moins bien qu'les ricains
Toujours moins bien qu'un ricain
Toujours moins bien qu'un ricain
Toujours moins bien qu'un ricain

Tout dépend du... conteste
J'ai le complexe Corn Flakes
Tout dépend du... conteste
J'ai le complexe Corn Flakes

J'ai le complexe Corn Flakes

J'ai le complexe Corn Flakes
J'ai pas de complexe
Corn Flakes

Amicus, Amici

Comme mon départ se rapproche, je multiplie les coups de fil, verres, dîners, déjeuners, etc. avec mes amis et ma famille. J'ai un agenda chargé, mais ces rendez-vous sont d'un genre qui fait plaisir. Nous nous séparons pour mieux nous retrouver, bien sûr. Mais bouh, plus je dis au revoir, plus je me rends compte que je pars. (je sais, je suis aussi mélodramatique qu'un livre de la Collection Harlequin. Tout un monde d'évasion La pauvre infirmière va-t-elle finir par épouser le riche docteur ?)

Je crois que dimanche, je commencerai ma valise. Pour de vrai. Pour l'instant, j'ai surtout un gros sac de sport avec des shorts, des chaussures de rando et des bonbons des Vosges. Euh.. je crois qu'il faut que je m'y mette sérieux.

Argent, trop cher

Depuis 2 jours, trois sujets principaux m'occupent : la chute de l'euro, mon futur statut fiscal et les taux d'intérêt. C'est classe, je parle comme un vrai petit soldat-MBA.

Chute de l'euro : il vient de tomber sous les 1,12 dollars. Au secours, mon pouvoir d'achat s'érode! J'ai demandé ce matin à ma banque de m'ouvrir un compte en devises, de façon à posséder un compte en dollars au plus tôt. J'espère que c'est un bon moyen de me protéger, en attendant d'avoir un compte bancaire aux USA.

Statut fiscal : normalement, je devrais aller à ma recette des impôts locale pour faire un quitus fiscal. Mais comme je suis pacsé, je ne souhaite pas changer de domicile fiscal. Ce serait trop de complications pour rien. Je semble avoir de la chance, car les agents des impôts me disent que je puis garder mon statut fiscal actuel. Il faut juste que je me renseigne sur le sort à réserver aux éventuelles primes de stage que j'aurai entre la première et la deuxième année.

Taux d'intérêt : en fait, ce taux se trouve dans les exercices de maths que je dois faire avant d'aller à Kellogg. C'est la fête ce soir, car j'ai enfin terminé un CD-Rom sur 4 ! Demain, je m'attaque à celui que je redoute le plus: celui dédié aux statistiques.

La douche froide

Je viens d'accélérer le rythme des choses : pendant les 2 semaines qui viennent, je dois voir plein d'amis et aussi travailler plus sur mes cours pre-MBA. Comme au 1er janvier de l'année, je suis donc plein de bonnes résolutions. Pourvu que ça dure !

J'ai reçu cet après-midi un courriel de McManus, c'est-à-dire des responsables de l'immeuble où je logerai à partir de septembre prochain. Je suis content d'y avoir décroché une place à l'issue de la loterie entre les étudiants. C'est pas le luxe, mais c'est un très bon rapport qualité/prix.

Je connais maintenant le nom de mon co-locataire. J'ai de la chance : c'est un deuxième année et il est le président de l'un des plus prestigieux clubs de Kellogg. Mais dira-t-il, lui, qu'il a de la chance en m'ayant comme co-locataire ? Cela reste à prouver. Je compte sur lui pour m'aider avec les maths!

Je crois que cela va me faire très bizarre de redevenir célibataire (mais mon coeur est pris, c'est pas la peine de m'envoyer des courriels).

Toutefois, j'ai noté deux trucs marrants dans le courriel d'aujourd'hui :
- on refait la moquette (wouahh, délire, on fumera du neuf) : "We are pleased to announce that we have been painting and recarpeting the hallways this summer in order to improve your living environment. We hope that this project will be completed by the time that you arrive in Evanston, but can not guarantee this. We apologize in advance for any inconvenience the construction may cause you and appreciate your patience."
- Alors que ci-dessus on envisage le risque que j'emménage dans un étage où l'on est en train de refaire les peintures et la moquette (odeurs de colle, bonjour), on m'avertit d'un vrai problème : comme la centrale électrique de l'école sera fermée ce weekend là pour maintenance, il n'y aura pas d'eau chaude. "Please note that Northwestern University's Central Utility Plant will be shut down for annual maintenance beginning Friday, August 29th at 6:00 p.m. and ending no later than Monday, September 1st at 10:00 p.m.. The effect of this shut down varies across campus, but at McManus it means that there will be no hot water and that air conditioning in the public areas will be greatly reduced. This will not affect the air conditioning units in your apartment, and there will still be cold water."Donc, ma première douche à McManus sera froide ! Je pense que je vais squatter un peu plus longtemps que prévu chez le gars chez qui je sous-loue en août...

Entrée en MBA : c'était plus facile cette année !

Sur 5 écoles auxquelles j'ai postulé, 4 m'ont accepté. Gloria ! Gloria ! Quoique ....

Sur le site de BusinessWeek, j'apprends que le nombre de candidats à fortement baissé cette année par rapport à l'année dernière : -30% . ( lire l'article : A Bear Market in B-School Applications - As the likelihood of a hot job fades, so does the MBA's allure ). Voilà, je n'avais donc aucun mérite : il y avait simplement moins de candidats ...

Quelques extraits de l'article :
- The University of Chicago's Graduate School of Business, for example, has received 27% fewer applications for the autumn term than it did in 2002.
- Why the drop-off? For one thing, fewer would-be applicants can afford to forgo their salaries or pay annual tuition of $30,000-plus. And new visa restrictions are making it harder for foreigners to apply.

Mais bon : en 2001, le nombre de candidats avait augmenté de 25%, puis en 2002 de 30%. Donc, une chute de 30% en 2003 nous ramène à (presque, presque) la situation de 2001, qui était une très grosse année. Relativisons, mes amis. De toute façon, je sais que j'ai été pris pour mon physique, pas pour mon cerveau.

Bastille Day, comme on ne dit pas en France

C'est le 14 juillet ! En bon petit Français, j'ai regardé les feux d'artifice hier soir (ceux de banlieue, car à Paris c'est ce soir) et ce matin, j'ai été réveillé par les chars et les camions qui passaient sous mes fenêtres. Comme je vis pas très loin des Champs Elysées, je les vois tous les ans passer pour se rendre au défilé militaire. Surtout, je vois très bien les avions et autres hélicoptères. Comme un enfant de 5 ans, j'adore voir les avions afficher le bleu, le blanc et le rouge dans le ciel parisien.

Ce moment bien français m'a fait penser à mon visa. Je sais maintenant que j'ai eu de la chance : deux de mes camarades de Kellogg ont connu des problèmes avec la délivrance du leur. Il y a pas mal de bruits dans les groupes d'étudiants étrangers à propos des nouvelles restrictions. D'ailleurs, j'avais lu il y a quelques temps un article dans l'International Herald Tribune évoquant les nombreux problèmes dus au nouveau système de visa américain.

Voici donc quelques-uns des articles traitant de la question :
- Education and U.S. security
A plan for personal interviews of foreigners seeking visas for entry to the U.S. is being implemented too hastily.
- U.S. travel official faults new visa policy
Long lines at U.S. embassies. Frustrated foreigners who have to wait months to get a visa to visit America. Millions in lost revenue
- Revised Visa Rules May Help Students
Last month, officials decided to give foreign students, research scholars and professors priority in scheduling interviews -- a step that business groups say likely will mean even greater delays for everybody else.
- Wine, fries, and now French students get American cold shoulder
First it was French wines. Then French fries. Now it's French exchange students who are getting the cold shoulder from American families still smarting over France's opposition to the war in Iraq.

Mais bon, c'est le 14 juillet et c'est un Américain, Lance Armstrong, qui porte le maillot jaune : c'est peut-être le début du rapprochement. Vive la France et vive l'Amérique !

Retour à Paris

Voilà, je suis de retour à Paris. J'ai passé une semaine dans la plus belle région du monde : les Hautes-Vosges. J'ai vu 15 membres de ma famille en 7 jours, des amis d'enfance, des voisins, les commerçants de mon village, ma prof d'anglais de collège, etc. Bref, c'était le retour du fils prodigue!

Quel rapport avec le MBA?

- comme je vais partir aux USA, je ne prévois pas de revenir dans les Vosges avant un an. Je ne verrai donc ni une grande partie de ma famille, ni mes montagnes avant longtemps. J'avais donc envie de marcher sur les chaumes, en forêt, près des lacs ou bien d'aller faire un saut en Alsace profiter des jolis villages et des ruines de châteaux-forts.

- j'ai pas mal utilisé le fait que je venais d'un petit village des Vosges ( Le Tholy ) pour rendre mon profil intéressant auprès des jurys d'admission. J'ai pensé que je me trouverais en concurrence avec d'autres Français lors du processus d'admission. Comme je savais que statistiquement il y a a très peu d'enfants d'ouvriers, issus de famille nombreuse et provenant d'un coin de montagne ayant fait des études en Grande Ecole, j'ai joué cette carte. Face à un gars qui aurait eu les mêmes diplômes et un parcours professionnel équivalent, mon origine sociale était, pour une fois, un atout.

A mon retour, j'ai bien sûr trouvé pas mal de courrier et de courriels (e-mail en français officiel). Notamment, j'ai été informé que j'avais obtenu mon premier choix pour mon KOA (Kellogg Outdoor Adventures) : j'irai au parc du Yosemite, faire le voyage qui est, paraît-il, le plus dur physiquement. Mais bon, un gars des Vosges comme moi, ça ne craint rien ! (quoique ...).

Il faut que je file me racheter une bonne paire de chaussures de rando. Il faudra ensuite que je les casse. Si vous voyez un gars en gros godillots dans Paris, c'est moi !

Pour finir, un message spécial Hautes-Vosges : "Môo, ben, j'ai été aux brimbelles, avec un cornet pour les mettre dedans, mais v'là que les coriotttes du cornet ont lâché. Y a tout qu'a benné dans l'herbe. Du coup, j'ai repris ma riffle et j'ai recommencé. La prochaine fois, je commande à Thiriet !".

J'ai un gros nez sur mon visa !

Bonne nouvelle, mauvaise nouvelle :
Bonne : j'ai mon visa pour les USA
Mauvaise : la photo sur le visa rend mon nez encore plus énorme qu'en vrai ! On voit à peine mes yeux derrière mon appendice nasal.

Après avoir déjeuné avec mes anciens collègues de BroadVision (salut JC et Fred!), je me suis rendu au consulat, dans l'espoir de récupérer mon visa. Arrivé à 14h30, soit 30 minutes avant l’ouverture du guichet, je suis bien le 25e dans la file. Mais je sais que cette queue avancera vite. A 15h00, la file s’ébroue et mon cœur accélère : pas la peine de jouer au gros dur j’appréhende, Ca y est je passe qu guichet donne mon nom On me tend mon passeport, accompagné de feuillets. S’agit-il d’une demande de renseignements supplémentaires, ce qui retarderait mon visa ?

Non, j’ai bien mon visa, mais le papier est un avis relatif à la date d’arrivée aux USA

We are pleased to have been able to issue you an F-1, M-1, or J-1 visa for your studies/training in the United States. Please be aware, however, that new U.S. law allows students and trainees to enter the United States nom ore than 30 days before the program start date indicated on their I-20 or DS-2019. In general, we recommend that such visa holders ENTER NO MORE THAN 10 DAYS before their program start date. While it is possible to enter up to 30 days in advance, students/trainees should be prepared to justify to immigration officials the need for any earlier arrival.

A nouveau, je comprends les soucis des autorités américaines relativement à la sécurité du pays. Mais je trouve que laisser seulement 10 jours à des étudiants, c’est bien court pour arriver dans un pays étranger, procéder à des tâches administratives multiples (sécurité sociale, permis de conduire, etc.), se familiariser avec la vie aux US et avec la ville où se trouve l’école, etc.

Surtout, j’espère que je pourrai bien arriver le 26 juillet à Chicago, non comme étudiant mais comme touriste, pour y rester 3 jours avec mon régulier, laisser mes grosses valises de déménagement, puis partir des USA pour aller en vacances dans les Antilles françaises. Il y a un risque que je sois refoulé à l’aéroport : j’arrive à la douane et l’officier me renvoie en France direct. Je sens déjà que je baliserai à la douane aux USA le 26 juillet.

SVP, visez mon visa, m'sieur

Voilà, alea jacta est , comme dirait Jules. Ce n'est pas le Rubicon, mais l'Atlantique que je voudrais traverser. (J'ai fait du latin en quatrième et en troisième, cela se sent, non ?).

Je suis allé faire le zouave devant le consulat US ce matin. Un coup de SMART avec mon régulier et me voilà Place de la Concorde, prêt à me ruer sur la file. En fait, il est 08h15, et je ne vois pas de queue. J'en profite pour aller voir les vitrines de la librairie britannique WH Smith , puis reviens 15 minutes plus tard. Je vois que 6 personnes attendent déjà. Je les rejoins.

La file grandit tranquillement. A 09h20, je pense qu'il y avait environ 50 personnes dans la file. En fait, c'est très mystérieux, car quand on fait la queue, on ne voit pas ce qui se passe à la tête. En effet, une grosse palissade cache l'accès au consulat. Qu'arrive-t-il aux malheureux qui avance vers ce destin inconnu. Mystère.....

Mais comme je suis sympa, je vais vous révéler le mystère : les gens qui font la queue n'entrent jamais dans le consulat. Juste au coin de la palissade, il y a un guichet, percé dans la façade du bâtiment. Un monsieur est derrière son hygiaphone (cf Téléphone) et vous devez passer vos documents par une petite fente. Toutefois, je saute une étape importante : avant même d'arriver devant le guichet, un gars de la sécurtié du consulat vient vous voir et examine vos papiers, histoire de savoir s'ils sont complets. En fait, il fait cela pour les 10 personnes les plus proches du guichet.

A 09H20, j'étais un peu anxieux quand je l'ai vu s'approcher de moi : avais-je tous les papiers ? Il a regardé et ... m'a dit OK. Cela ne veut pas dire que j'aurai mon visa, ni même que mon dossier est complet. Simplement, j'avais le minimum de paperasse requis pour qu'on examine mon cas au-delà du mystérieux guichet. A 09H0, le guichet ouvre, ce que je devine car la tête de file bouge (je rappelle que même en étant placé au tout début de la file, je ne vois pas le guichet, aarrggh !). Hop, 10H00, c'est mon tour : "Bonjour monsieur" " Je glisse ça là ?" " BroadVision ? C'était mon employeur jusqu'il y a 1 semaine" " J'étais vendeur." Il regarde mon I-20, tapote dans son ordinateur, me remet un petit papier avec un numéro et me dit "Revenez lundi à 15h00 pour récupérer votre visa".

Bon, rien n'est fait, mais cela part bien. Toutefois, j'ai appris ce matin qu'un étudiant français de Kellogg qui devait partir ce lundi était toujours à Paris car le consulat a perdu son visa. Véridique. Il paraît que c'est remonté jusqu'au Consul Général qui s'occupe de l'affaire. J'espère que cela sera vite résolu... et que cela ne m'arrivera pas !

Pour me récompenser d'avoir fait la queue, je suis aller chez WH Smith, qui était maintenant ouvert. J'ai filé du côté des magazines et j'avoue que j'ai acheté :
- un truc intéressant, sérieux, à montrer à ses amis pour frimer : Foreign Policy ("Global politcs, economics, and ideas")
- deux trucs à ne pas montrer à ses amis car ils vous lanceront des pierres : TotalNutrition de Muscle&Fitness et le numéro special de Men's Health sur 125 Best Foods For Men. J'ai un peu honte, mais j'avais que je suis terrorisé à l'idée de devenir obèse en allant vivre aux USA. Donc, je voulais avoir des informations sur quoi acheter dans un supermarché américain afin de ne pas devenir difforme.

PS : quelqu'un veut-il me prêter une SMART Roadster pendant mes vacances ? Je ferai bien attention. Merci d'avance : tibomasson@noos.fr

Montauk conseille de bien se préparer : l'angoisse !

J'ai un mal fou à me mettre à des révisions de maths ou d'économie en vue de mon MBA. Je suis super occupé par mon déménagement, les papiers, les amis à voir avant de partir et le sport (non, je ne peux pas m'en passer).

Mais au fond de moi, je me sens coupable de ne rien faire : je ne sais pas me servir d'une calculatrice financière, j'ai oublié ce qu'est une régression linéaire, je ne sais plus faire de dérivées, etc. Et bien le gentil Montauk, Richard de son doux prénom, me remet bien la pression en publiant sur le site du College Journal ses conseils pour bien aborder la rentrée.

Il s'agit avant tout d'une liste de livres à lire. Cette liste est d'ailleurs une mise à jour de celle publiée dans son livre. Je crois qu'une partie des cours de préparation contenus dans les CD-ROM envoyés par Kellogg répond à cette préparation de base. Mais il n'empêche qu'il faut que je bosse !

VISA : A vos marques, prêts, partez

J'ai reçu ce matin par FedEx mon fameux document I-20. Enfin ! Je l'ai donc signé, ainsi que rempli les 3 documents demandés par le consulat US. Mais il fallait aussi que je courre dans Paris pour payer 100 euros par mandat-poste (moyen de paiement dont je n'avais jamais entendu parler : aller à La Poste, payer 100 euros en espèce et les faire envoyer sur le compte de l'ambassade US).

Il fallait aussi que je fasse faire des photos. En effet, le consulat a récemment changé la taille des photos d'identité acceptable : les formats européens normaux ne sont plus accéptés. Il faut donc aller dans les 6 boutiques de photo parisiennes recommandées par le consulat. Evidemment, c'est la cohue dans celle qui est la plus proche du consulat. C'est un très bon business : je vais peut-être moi aussi ouvrir un photomaton délivrant des photos au format "Visa US".

Comme je devais faire ces photos, j'en ai profité pour repérer les lieux où dès demain matin je devrai faire la queue. Il y avait beaucoup de monde cet après-midi. Je suis d'ailleurs tombé sur 2 membres du groupe des FrenchMBAs, qui venaient récupérer leur visa. Ils m'ont recommandé de venir tôt : il faut prévoir une heure et demi de queue, dehors. Pourvu qu'il ne pleuve pas demain matin !

J'ai vérifié 2 fois mes papiers ce soir. Je pense que j'ai tout. Croisez les doigts pour moi ! Si tout se passe bien, je devrais récupérer mon visa lundi. Cela va vite quand tout se passe bien.

Entrée aux USA : cela se complique !

Une nouvelle loi américaine risque de chambouler mes plans : il va peut-être falloir que je change la date de mon entrée aux USA.
Je comptais en effet arriver le 26 juillet, rester 3 jours, puis repartir pour Saint Barth ( donc la France ) pour passer 2 semaines, puis revenir aux USA vers le 15 août. Or, je viens de tomber sur le site de l'ambassade des USA sur ce texte :

Once an F-1, M-1, or J-1 visa has been issued please be aware, however, that new U.S. law allows students and trainees to enter the United States no more than 30 days before the program start date indicated on their I-20 or DS-2019. In general, we recommend that such visa holders ENTER NO MORE THAN 10 DAYS before their program start date. While it is possible to enter up to 30 days in advance, students/trainees should be prepared to justify to immigration officials the need for any earlier arrival.

Je rappelle que normalement, un Européen peut aller aux USA sans visa pour 3 mois. J'espère que le fait d'entrer aux USA pour 3 jours;, puis d'en sortir pour aller sur une île française, sera considéré comme un acte de tourisme et non pas comme une infraction à mon visa d'étudiant.

Vraiment, je trouve que tout cela devient très compliqué. En fait, une bonne question est : quelle est la date de début de mon "programme" indqiuée sur mon I-20 ? Je le saurai dans quelques jours, quand je recevrai ce document.

Tout doit disparaître !

Etant donné que je vais bientôt partir, je fais du ménage afin de gagner de la place et de l'argent. Par exemple, j'essaie de vendre une bonne partie de mes livres.

Ainsi, j'ai fait comme à la fin de mes études : je suis aller chez Gibert Jeune vendre mes livres. Gibert est une institution : depuis plus de 100 ans, les étudiants peuvent y acheter et vendre des livres d'occasion. C'est pratique, même si cela ne paie pas énormément.

Le souci, c'est que les livres de préparation au MBA ne trouvent pas preneur : ni les librairies vendant des livres pour étudiants ( Gibert Jeune, Gibert Joseph, etc.) ou les librairies vendant des livres anglophones (Shakespeare and Co, San Fransisco Book Store, La librairie canadienne, etc.) n'en veulent.

J'ai discuté avec un de ces libraires : il y a un trop petit marché à Paris pour des bouquins liés au MBA. Ils en ont quelques uns neufs, qu'ils vendent pas très bien alors ils ne prennnentt pas le risque d'en acheter d'occaze.

Au final, j'ai vendu tous mes romans débiles (Clive Cussler et autres), les bouquins sur le GMAT et le TOEFL, mais pas les bouquins liés aux MBA. Donc, à vendre, très bon état, bon prix, à Paris :

- How to get into the Top MBA programs :
la bible de la préparation au MBA (essais, interviews, stratégie, exemples)

- Getting the MBA admissions edge :
Harvard, Kellogg, Wharton ... la préparation vue par des Européens, école par école

- 2 livres de GMAT (+ CD test) des cours de Kaplan:
la référence pour préparer tous les aspects du GMAT (par ailleurs, ça vous évite de claquer 10kf pour les cours...)

- The best business schools de BusinessWeek :
le classement de BWeek en détails, pour postuler au bon programme

- Which MBA ? de The Economist :
un guide couvrant les USA et notre vieille Europe (INSEAD, LSB, etc.)

Me contacter : tibomasson@noos.fr

Au boulot les Kellogg

Roxanne Hori, responsable du Career Center de Kellogg a répondu à une interview de BusinessWeek.
En gros, les nombres d'offres de jobs et de stages progressent un peu, sachant que Kellogg avait été plutôt avantagé l'année dernière en raison du maintien économique relatif de Chicago par rapport à New York ou San Francisco.

Quelques extraits :

Q: How is recruiting for full-time jobs in 2003 panning out at Kellogg?
A: It's very challenging, yet I just got several e-mails from people who have received job offers and are trying to choose between them. From September to May 2003, we're up about 5% year-to-date on our full-time job postings.

Q: Are summer internship-seekers having any more luck that this year's graduates?
A: Summer internship postings are up 33%, compared to the same time last year.

Je croise les doigts : c'est moins pire que l'année dernière. Sera-ce encore mieux pour moi ? (on écrit "sera-ce" ??)

Donnez-moi mon visa!

A un mois de mon départ de France, je commence à m'inquiéter sévèrement pour mon visa. En effet, j'entends beaucoup d'histoires de personnes s'étant vu refuser un visa, n'ayant pas de réponse après avoir déposé leur dossier, etc. Il paraît que 80% des personnes doivent dorénavant passer un entretien. Tout cela est devenu beaucoup plus compliqué qu'auparavant.

Pour avoir un visa d'étudiant, il faut suivre une procédure un peu longue :
- lorsque votre école vous annonce que vous êtes admis, vous recevez un dossier à remplir pour votre visa : il faut remplir des formuliares, apporter la preuve que vous avez le financement pour un an (études et vie courante, soit $55,000 sur votre compte bancaire)
- vous devez ensuite renvoyez le tout à votre école
- l'école doit alors travailler de son côté avec l'administration américaine pour créer un document appelé le I-20
- une fois que le I-20 est créé, l'école vous l'envoie
- alors, vous pouvez déposer en personne votre dossier au consulat américain. Mais attention, il faut tout faire comme le consulat le demande : photographie au bon format, fiches bien remplies. Il faut prévoir de venir au moins une heure avant l'heure d'ouverture pour espérer passer. La queue est longue.
- si tout va bien, vous pouvez venir retirer votre dossier. Il faut refaire la queue. Si les auorités ont un doute, il faut passer un entretien.
- il faut alors prendre rendez-vous pour l'entretien : il faut appeler un numéro de téléphone spécial, avec votre carte de crédit à la main, car il faut payer 14,50 euros pour obtenir un rendez-vous. Généralement, votre rendez-vous est dans un mois.
- Lors de l'entretien, on vous pose des questions sur votre motivation.

J'ai écrit à Kellogg pour savoir où tout cela en était. Le service concerné à Kellogg m'a dit ajourd'hui qu'ils étaient en train de faire mon I-20 ("We received your I-20 request on June 4th, which means we are currently in the process of generating your I-20."). Cela fait donc 14 jours que mon I-20 est en train d'être "généré". Espérons que cet accouchement soit pour bientôt...

Enfin prêt !

Je viens de signer mon prêt destiné à financer mon MBA. C'est une signature qui m'engage pour les 7 prochaines années. Wouah, 7 ans, c'est long.
Je pense que les conditions de mon prêt sont assez bonnes, en tout cas bien meilleures que celles que m'avaient proposées les premières banques que j'avais contactées il y a quelques mois. Surtout, la personne en charge du dossier dans cette banque me paraît compétente : elle sait ce qu'est un MBA, connaît les problèmes concernant les virements bancaires internationaux, etc.

Blogger débloque

Quelle barbe! Ce carnet tourne sur les machines d'un fournisseur nommé Blogger. Or ce dernier vient de modifier des trucs dans sa technologie : le bon côté est que l'interface de publication qui m'est reservée en tant qu'auteur est plus conviviale ; le mauvais est que le design (template) que j'avais conçu pour ce carnet est incompatible avec la nouvelle version de Blogger.
Bref, je viens de passer 2 heures à essayer de re-créer un design compatible avec le reste de TiboMBA.com.

Conclusion : C'était mieux avant.

A lire..

Voici quelques articles vus sur le net pouvant être utiles :
- les MBAs s’orientent en majorité vers le marketing et la finance, alors que le conseil et la banque d’investissement sont moins attractifs :College Journal

Le responsable du service Carrières à Stanford explique son cation pour aider ses étudiants à trouver du travail : Business Week

Visa pour la peur ?

Je suis un peu anxieux à l’idée de postuler pour un visa. En effet, il semble que cela soit devenu bien plus compliqué qu’avant. Evidemment, cela se comprend, avec les événements du 11 septembre. Bien sûr, je comprens tout à fait que les Etats-Unis se protègent.
Les hommes jeunes (du genre 18 à 45 ans, donc moi aussi) doivent dorénavant remplir un tout nouveau formulaire où ils doivent dire s’ils sont des terroristes, s’ils ont déjà fabriqué des armes nucléaires, etc. Voici quelques unes des questions :

-Give all the names of every single country you have visited in the last 10 years, also give the years of each visit
-Have you ever been involved in an armed conflict…?
-Have you got special experience with explosives, nuclear, chemical, biological weapons?

Il faut vraiment être idiot pour répondre oui à ces deux dernières questions. Et je ne crois pas que les terroristes soient idiots.
En me baladant sur le site d’un autre MBA blogger, Un film snob pour Martien, j’ai découvert que Laurent Garnier, l’un des DJs les plus célèbres au monde s’était vu refusé son visa et ne pouvait pas assurer ses concerts. Laurent Garnier a publié un petit texte en anglais à ce propos.

Vous les copains, je ne vous …

Le sympathique groupe des FrenchMBAs continue de forger ses liens. Nous nous sommes rencontrés sur le forum de BusinessWeek il y a quelques mois et depuis, nous échangeons pas mal d’e-mails et de conseils : comment remplir son visa, quel ordinateur acheté, comment se préparer au choc culturel américain, etc.
Cette semaine, une douzaine d’entre nous se sont retrouvé près des Champs-Elysées pour déjeuner. C’est fou ce que ces mecs sont marrants et ont bien roulé leur bosse. Je suis vraiment un jeune scarabée à côté d’eux.

Yes, sir !

J’ai reçu il y a maintenant quelques semaines 4 CD-ROM constituant mon Boot Camp, c’est-à-dire des trucs que je suis censé connaître avant de débarquer à Kellogg. J’en ai commencé 2 d’entre eux. Au secours ! Le CD-ROM de microéconomie retrace tout simplement l’ensemble des connaissances que j’avais apprises à Sciences Po. Quoi ? Le gentil CD destiné à me préparer serait ainsi d’un niveau élevé. Et oui ! Et en plus, c’est long ! Il y a au moins 20 heures à passer sur le CD de maths, sans compter le très joli CD de stats. Quant à la compta, I just can’t wait…

Tous les matins, j’essaie donc de travailler ces matières, avant de faire du sport (bien mérité, d’ailleurs)

Réformé P4 ?

Les étudiants arrivant à Kellogg doivent suivre en première année 8 cours de base :

Management & Organizations : MORS 430 Leadership in Organizations
Accounting Information & Management : ACCT 430 Accounting for Decision Making
Decision Sciences : DECS 433 Mathematical Methods for Management Decisions
Management & Strategy : MGMT 431 Business Strategy
Marketing : MKTG 430 Marketing Management
Finance : FINC 430 Finance I
Managerial Economics : MECN-430 Microeconomic Analysis
Decision Sciences : DECS-434 Statistical Methods for Management Decisions
Operations Management :OPNS-430 Operations Management

On m’a conseillé de demander à être dispensé de cours pouvant faire redondance avec ma formation initiale. Il fallait renvoyé ces « waivers » avant le 1er juillet. C’est fait. J’ai demandé à faire sauter la microéconomie, le marketing et la compta. Pour le reste, je ne me sans pas super fort et/ou pas sûr d’être au top dans cette matière en anglais. Je ne sais pas trop quand j’aurai la réponse de Kellogg.

Tant qu’on a la santé, c’est le principal

L’université de Northwestern, à laquelle Kellogg est rattachée, exigeait que je renvoie un dossier médical, avec les preuves que j’étais vacciné. Mais tout devait être en anglais, avec une traduction certifiée conforme. Je me suis renseigné sur le coup d’une telle traduction : 600 euros. Autant dire que je n’ai rien traduit : de toute façon, mon dossier est clair, on voir bien les dates et tout le reste. Je pense que cela devrait aller.

C’est une maison bleue…

En fait, je ne sais pas vraiment si c’est une maison bleue, blanche ou rouge qui m’abritera à Evanston. En tout cas, j’ai réussi à trouver les 2 logements dont j’aurai besoin au mois d’août. Oui, 2, pas 1. En effet, la résidence estudiantine McManus n’ouvrant ses portes que le 29 août à 12h00, il fallait que je trouve un logement pour m’abriter entre le 15 et le 29 août.
Sur le forum des étudiants de Kellogg, j’ai trouvé plusieurs offres de sous-location. Après des échanges par e-mail, j’ai trouvé un petit appartement qui a l’air sympa.

J’en remets un coup

J’ai marqué une petite pause dans mon carnet afin d’organiser la transition entre la fin de ma vie d’employé et le début de ma vie d’étudiant. Il y a plusieurs sujets dont je voulais vous parler : mon logement à Evanston, les aventures de mon dossier médical, le MBA boot camp, les dispenses de cours (waivers), le groupe des French MBAs et quelques articles liés au monde des MBA.

Anonymat du carneteur et honneur des écoles

J'ai décidé d'arrêter ce carnet au 25 juillet 2003, date de mon départ de Paris pour Evanston

Plusieurs raisons, m'y poussent:
- je crains de ne pas voir assez de temps pour maintenir avec regularite un carnet digne de ce nom
- j'avais cree ce carnet afin d'informer les aspirants francais a un MBA. Je pense qu'il est normal que le cycle se termine sur mon entree en MBA. Une sorte de Happy End. En outre, j'ai essaye de rediger des fiches pratiques sur le site tiboMBA.com, afin de rendre mon experience mieux exploitable par les candidats.
- je pourrais avoir de problemes avec l'administration de Kellogg. En effet, un carnet (blog) etant public, il se peut que j'y ecrive des choses qui ne soient pas en accord avec l'image que veut projeter l'ecole. Toutefois, j'ai ecrit a un professeur de Kellogg pour lui demander son avis et il m'a assure que je ne devrais avoir aucun probleme pour continuer mon blog. Je prends pour exemple cette carneteuse californienne allant bientot a Wharton, qui pensait tenir discretement son carnet. Et bien des gens de Wharton l'ont contactee pour lui demander de leur faire parvenir l'ensemble de ses archives.

BroadVision et Kellogg, Kellogg et BroadVision

J'ai eu le plaisir de parler aujourd'hui avec Mister X, qui s'occupe des ressources humaines au niveau mondial chez BroadVision, la societe que je quitte dans 10 jours. Ce fut vraiment une conversation interessante :
- il m'a demande ce que je ferais pour ameliorer le travail chez BroadVision France
- il m'a propose de rester en contact, en disant notamment qu'une ecole comme Kellogg reputee pour le marketing serait sans doute interessee par BroadVision ou BroadVision par les recherches effectuees a Kellogg
- il m'a enfin recommande certaines rues de Chicago sympas pour faire la fete et il m'a parle des equipes de foot et de base-ball

Ce fut donc une conversation intelligente et constructive, que j'ai vraiment appreciee. Merci Mister X !

Porno et MBA

En lisant, totalement par hasard bien sûr, un article de Business 2.0 à propos de Vivid Entertainment, j'ai découvert qu'un homme sorti du MBA de Tuck co-dirigeait cette boîte. C'est amusant, j'aurais pensé à plein d'écoles californiennes, mais pas à Tuck. Il est vrai que c'est un business très intéressant, toujours à la pointe de l'adoption des technologies (photographie, film, vidéo, internet, etc.). Par ailleurs, c'est l'un des rares secteurs qui connaissent une forte croissance.

De vrais managers sont entrés dans le secteur et ont rationalisé pas mal de choses (coûts de production, marketing, etc.). Toutefois, la mafia n'est jamais loin du monde du porno, même en France. Je me demande toutefois si le porno ne va pas subir le même sort que la musique, avec des ventes menacées par des clones de Kazaa, au fur et à mesure que les connections à haut-débit se multiplient.

Tant que je suis dans une thématique égrillarde, je tiens à signaler un article dans la revue des éléves de Kellogg qui m' a estomaqué. Tous les mois, les étudiants publient un magazine nommé The Merger, disponible en ligne : http://www.kelloggmerger.org. Evidemment, certains articles sont un peu potaches. On y trouve aussi une rubrique récurrente nommée mDate : chaque mois, deux élèves sortent ensemble un soir, vont au restaurant et finissent la nuit comme ils le veulent. Et bien ce mois-ci, ce sont 2 hommes qui racontent leur sortis ensemble. Non seulement, c'est très gay-friendly, mais en plus les gars y vont très forts dans leurs récits (chacun raconte sa version de la soirée). Rien de porno, mais c'est direct et marrant.

Attention, je n'assimile pas pornographie et homosexualité, c'est juste un rapprochement de sujets qui s'est fait dans ma tête ! Tiens, je viens d'ailleurs de tomber sur un autre blog : the Gay MBA. Le site n'est pas très à jour, mais il y a 2 ou 3 choses sympas. Après le French MBA, il y a donc le Gay MBA. J'attends le Female MBA, le Chinese MBA, le Canadian MBA, la Older MBA, etc. Y a-t-il des volontaires ?

Assurance santé

Un des désavantages de vivre en France est qu'il y a souvent des grèves. En revanche, un des avantages est que les soins médicaux sont quasiment gratuits, pour peu que vous ayiez une bonne mutuelle.

Aux Etats-Unis, c'est la situation inverse. Je me suis renseigné auprès de la Sécu : si je pars là-bas, mes frais de santé ne seront bien sûr pas remboursés par la Sécurité Sociale française. Mes droits courent encore sur les 4 prochaines années : si je reviens en France en vacances et que je vais chez le docteur, la Sécu me remboursera le minimum habituel.

Aux USA, il me faut donc une assurance médicale : j'ai souscrit ce matin chez AVA à l'assurance internationale d'AIG, qui rembourse les soins aux tarifs américains (en moyenne, les soins aux USA coûtent 5 fois plus cher qu'en France). Je suis en fait couvert dans le monde entier, pour 360 euros, ce qui est vraiment un très bon prix !

Inscription au KOA

Je me suis inscrit ce matin au KOA (Kellogg Outdoor Adventures). Comme il n'est pas sûr que j'ai mon premier choix, il a fallu que je choisisse 7 voyages. Voici dans l'ordre mes préférences :

1:  Yo Mamma? No, Yosemite (longue randonnée dans le Yosemite)
2:  Tackling Wild Salmon (semaine de rafting)
3:  It Will be UnBELIZEable Baby!!! (Belize : rando et mer)
4:  Bear Essentials-A Montana Escapade (randonnée Montana)
5:  Back that HondurAS Up! (rando et mer au Honduras)
6:  Panamonium: Some Like it Hot! (rando et mer au Panama)
7:  Mucho Maya! (rando et mer en costume de Maya l'abeille

J'espère vraiment que j'aurai mon premier choix (Yosemite). Croisons les doigts !

Pourquoi faire un MBA ?

Je suis tombé ce matin sur un article du College Journal (affilié au Wall Street Journal) écrit par le gourou des admissions, Richard Montauk. Il se concentre sur le thème du "Pourquoi faire un MBA".

Il est un peu tard pour moi, mais je pense que cette page sera fort utile pour les Frenchies en train de remplir leurs dossiers d'inscriptions. Je retranscris ici un extrait de son article où il donne des raisons classiques de faire un MBA (sinon, cela ne vaut ni la peine, ni l'argent).

"Some of those most commonly expressed by prospective M.B.A. students are to:
Change careers.
Advance in their current fields.
Shift from individual contribution to managing others.
Learn to manage a technical or artistic field they're currently in.
Use time between jobs well.
Gain an intellectually challenging and interesting experience.
Get an advanced degree needed to obtain a useful job in their country or field.
Gain sufficient skills to start and run a business.
Grow their small or start-up business, but need more skill and credibility for dealing with lenders, investors or customers.
Improve their pay.
Develop their network of contacts.
Work in a different country or region. "

Fulbright : no money

J'ai recu une lettre venant de Fulbright et m'indiquant que je n'avais pas ete retenu pour une bourse.
Dommage, cet argent aurait ete plus que bienvenu ....

Adieu a mon beau site

Hier matin, j'ai envoye aux abonnes de la newsletter d'AffiliationPro.com un message faisant part de ma decision d'arreter le site. Comme je serai bientot aux USA, il me sera diffcile de suivre l'actualite francaise de l'affiliation et du pay for performance marketing. C'est bizarre, mais l'envoi de ce message m'a rendu plus nostalgiaue aue je ne l'aurais pense.

J'avais ouvert AffiliationPro en janvier 2000, afin de rendre l'affiliation pluis populaire en France. Je pensais que l'affiliation pouvait etre aussi utile aux petits webmasters comme aux directeurs des ventes de grands sites d'e-commerce. L'affiliation, c'est ce que vous voyez a l'oeuvre sur un autre de mes sites, TiboMBA.com : a cote des conseils pour bien preparer son MBA, je propose une selection rigoureuse de livres. La vente de ceux-ci se passe sur le site d'Amamzon, qui me verse alors une commission d'apporteur d'affaires. Il faut noter qu'Amazon genere pres de 15% de ses ventes de livres par ce vecteur.

Petit a petit, AffiliationPro est devnu plus connu dans le monde de l'internet marketing francais. Plus de 1 200 personnes s'etaient abonnes a la newsletter et suivaient mes petites analyses. Apres l'envoi de mon message d'adieu, j'ai recu pas mal de messages sympathiques, qui m'ont fait plaisir. J'ai meme recu 2 propositions commerciales...on verra.

L'affiliation m'a appris pas mal de choses sur le marketing scientifique, comme dirait Kotler. Dans mon dernier message, j'ai d'ailleurs voulu resumer mes pensees, en les liant avec ma nouvelle aventure en MBA. Voici donc le message que j'ai envoye :

Chère lectrice, cher lecteur,

Comme vous l’avez sans doute constaté, le site AffiliationPro (www.affiliationpro.com) a cessé d’évolué depuis plusieurs mois.
Je m’en excuse et vous en explique la raison : j’ai du consacré mon temps libre à la préparation de mon dossier pour l’admission au prestigieux MBA de Kellogg (Northwestern University).

Comme je vais aller vivre aux Etats-Unis dans quelques semaines, le site AffiliationPro va s’arrêter définitivement. Mais avant de partir, je tenais à vous remercier, ainsi qu’à remercier tous les acteurs français de l’affiliation. A votre contact, j’ai beaucoup appris.

Entre mon hobby de l’affiliation et mon travail chez BroadVision, j’ai pu concrétiser ma conviction que le marketing peut être amélioré en devenant plus scientifique :
- l’utilisation de logiciels permet d’automatiser une partie du marketing (avec des logiciels permettant de personnaliser le contenu d’un site, par exemple)
- la mesure de l’efficacité est rendue plus facile par des outils simples (pay for performance grâce aux logiciels d’affiliation)

Kellogg est connue comme une des écoles phares pour le marketing. Son professeur le plus connu, Philip Kotler, est récemment venu à Paris et j’ai pu l’entendre parler de l’importance de la maîtrise de ces outils en vue de l’affirmation des Départements Marketing au sein des entreprises. Ce marketing plus « scientifique » permet de rendre mieux mesurable, et donc plus crédible, l’action d’un Département Marketing, notamment face au Département Finance.

Toutefois, cet optimisme est tempéré par un retour d’expérience mitigé : de nombreuses Directions Marketing ont compris l’intérêt théorique de ces outils, mais elles ont failli à la tâche de les utiliser de manière concrète. Il faut reconnaître que certains n’ont pas voulu se donner la peine de maîtriser ces nouveaux outils : il était plus facile de décréter que cela ne marcherait pas plutôt que de les essayer. Intimidé par le seul mot de « logiciel », on a préféré confier les leviers de ces outils à la Direction Informatique, qui n’était forcément la mieux placée pour mettre en oeuvre une stratégie marketing. Au bout du compte, on a la «surprise » de voir que les résultats ne sont pas bons.

Je ne peux m’empêcher de me dire que si les Directions Marketing étaient moins terrorisées par la technologie et les chiffres, elles pourraient améliorer les résultats de leurs entreprises. Je ne parle bien sûr pas de l’implémentation des logiciels, mais de leur utilisation comme supports au travail créatif des équipes marketing. Si c’est la Direction Informatique qui vient installer Word ou Excel sur un PC, c’est bien la Direction Marketing qui utilise ces logiciels pour rédiger des plans de communication ou des prévisions de vente. De même, les logiciels d’automatisation du marketing doivent être gérés techniquement par la Direction Informatique, mais utilisés par les Directions Marketing.

Je compte approfondir à Kellogg mes connaissances et ma pratique de ce nouveau marketing, qui ne se remplace pas, mais soutient le marketing traditionnel.

Si vous le désirez, je serais heureux de continuer à correspondre avec vous. Voici ma nouvelle adresse e-mail : XXX@kellogg..

Je vous souhaite une bonne réussite dans vos projets professionnels et personnels.

A bientôt,

Thibault M.

Chaos à Yosemite ou Yosemite KOA

La première activité organisée par Kellogg à l'arrivée des étudiants est ... un voyage loin de Kellogg. Ce voyage s'appelle le KOA : Kellogg Outdoor Adventures. Attention, ce n'est pas un voyage où vont tous les nouveaux étudiants : il s'agit en fait d'une vingtaine de voyages, organisés par des secondes années et qui emmènent une quinzaine de premières années. Généralement, ces voyages mêlent sport et découverte. Cela permet aussi de former son premier groupe d'amis et de recevoir des conseils de la part de secondes années. Bref, c'est très Kellogg.

Il faut donc que je choisisse un voyage d'une semaine parmi ceux disponibles : rafting sur la Salmon River, bronzage à Miami Beach ou squat d'une île privée au Belize. Bref, de nombreux voyages aux USA, en Amérique latine, dans les Caraïbes, mais aussi quelques-uns en Europe et en Asie. Chaque voyage est présenté en détail sur le site du KOA : photos des organisateurs, itinéraire détaillé, activités, niveau de difficulté et objets à emporter.

Comme je vais groover dans les Antilles françaises au début du mois d'août, je vais chercher quelque-chose de différent. Ainsi, je suis très tenté de faire un truc bien sportif aux USA. Notamment, le voyage noté comme le plus dur physiquement me tente beaucoup : il s'agit d'une grande randonnée dans la parc du Yosemite, avec grimpette sur le Half Dome, vue des cascades, puis journée dans la Napa Valley et nuit à San Fransisco. S'il n'y a plus de place dans ce voyage, j'irai bien à la semaine de rafting sur la Salmon River.

Mais avant de m'inscrire, il faut que je trouve une assurance, sinon pas d'inscription. Or, plus j'attends et moins j'aurai de chance d'avoir mon choix.

Un toit au-desus de la tête

Cette semaine, mon sujet principal de préoccipation fut de trouver un logement pour la rentrée. Kellogg propose à ses étudiants des appartements dans un bâtiment nommé McManus (voir le site). Il existe plusieurs types d'appartements : studio, double studio, appartement à 2 chambres à partages, etc. Mais un étudiant n'obtient pas de place de manière automatique : il faut en effet s'inscrire à une loterie. Si votre nom sort dans les premiers, vous avez droit à l'appartement de vos rêves. Si votre nom sort vers la fin du tirage, vous recevez un appartement mais pas forcément celui que vous aviez demandé. Enfin, si votre nom ne sort pas, on vous met sur liste d'attente.

J'ai eu de la chance : mon nom est sorti, toutefois vers la fin. J'ai donc une place, mais pas l'appartement que je souhaitais initialement. J'avais demandé le logement le moins cher (formule en double studio), alors que j'ai eu droit à un F3 (1 salon, 2 chambres). Je ne connais pas encore le nom de mon roommate. Finalement, ce n'est pas plus mal que j'ai droit à un appartement ayant un salon. Ce sera plus sympa à vivre.

Reste un problème : les logements de McManus ne sont disponibles que le 29 août à 17h00, soit la veille du premier jour d'activités à Kellogg (en fait, la veille du jour du début du KOA, mais j'en parlerai plus tard). Cela me laissera peu de temps pour m'installer... d'un autre côté, il ne faudra pas 3 jours pour ouvrir 4 valises !

Comme il faut tout de même que je sois à Kellogg minimum 15 jours avant pour préparer la rentrée et ma vie aux USA (Sécurité sociale, visite médicale, repérer les lieux, trouver un magasin bio), il faut que je trouve de quoi m'abriter en attendant l'ouverture de McManus. J'ai donc passé mon début d'après-midi à envoyer des e-mails aux étudiants de Kellogg proposant sur l'intranet des sous-locations pour l'été. J'ai déjà une première réponse. Il faut que je bouge vite.

Kotler dans le Figaro

Kotler étant en France pour le Kellogg MBA Update, il a donné une interview au Figaro Entreprise. Je vous recommande de la lire. Pour le plaisir et par pure vantardise, je vous recopie ici l'introduction de l'article :

" Philip Kotler : «Tous les marchés sont locaux»
Pour la plupart des étudiants d'école de commerce, son nom représente un livre plutôt qu'une personne. «Le» Kotler, dit-on à propos de Marketing management, la bible de la discipline. Une nouvelle édition en français est actuellement en cours de parution. Les travaux du professeur Philip Kotler vont bien au-delà. Il a étendu l'intérêt de la matière à des domaines comme le marketing des musées ou des arts vivants. Dans le monde des «business schools», l'aura du professeur Kotler est étroitement corrélée à celle de Kellogg, l'école de la Northwestern University à Evanston (Illinois, au nord de Chicago). Il y exerce depuis 40 ans et est aujourd'hui titulaire de la chaire SC Johnson de marketing international. Or Kellogg est au sommet: elle a été consacrée meilleure école, devant Chicago et les prestigieuses Harvard, Stanford et Wharton, par le dernier classement de l'hebdomadaire américain Business Week. Le professeur Kotler était de passage à Paris ces derniers jours, pour donner une conférence exceptionnelle à l'attention des anciens de Kellogg. En marge de cet événement, il a accordé un entretien au Figaro Entreprises. "

Le forum de BusinessWeek mène à tout, même à écrire à un livre


Ce forum est très actif : il fourmille de rumeurs, de conseils, de délires, de plaintes, d'espoirs et de déceptions. Deux participants à ce forum de l'année dernière vont très bientôt sortir un livre réunissant pleins de conseils pour les aspirants MBAs : "Your MBA Game Plan: Proven Strategies for Getting into the Top Business Schools".


De mon côté, j'ai décidé de lancer un roman-photo.
Il sera plus beau que ceux de Nous Deux.
Je lance d'ailleurs un grand casting : vous pouvez figurer dans mon roman-photo, à condition d'avoir déjà fait la Star Academy ou l'Ecole Normale.
D'ailleurs vous pouvez contempler ci-contre un extrait d'un roman-photo au thème romantico-spatio-temporel.
Il paraît que le roman-photo est une spécialité italienne. Peut-être vais-je pouvoir lancer ce type de publication aux USA ?
Messieurs les éditeurs, contactez-moi !

Kellogg à Paris !

J'ai passé la journée de samedi à l'Interallié, club très chic du Faubourg Saint-Honoré. Il ne s'agissait pas de taper la bise à des gens lancés du monde parisien, mais de participer à un Kellogg MBA Update.
késako ?
Tous les ans, Kellogg envoie ses meilleurs professeurs rencontrer les principales associations d'anciens, afin de leur proposer une sorte de mini-séminaire thématique (marketing, finance, etc.) afin de les tenir au courant des dernières tendances.

Je ne fus pas déçu du programme, puisque c'est Philip Kotler, le plus grand professeur de marketing au monde, qui est venu donner un cours de 3 heures et animer un débat auquel participait notamment Thomas Lot, Vice-président Europe d'Amazon.

La journée était d'excellente qualité, avec un superbe cours de Kotler, une organisation très au point, des anciens venus principalement de France et d'Allemagne, une dégustation de whisky rares...

J'ai apprécié que Kotler développe trois points qui m'intéressent personnellement (merci Phil !) :
- les échecs que rencontrent diverses formes de marketing
- le fait que dans de nombreuses entreprises, le Directeur Marketing soit le directeur jugé le moins "sérieux", car il est moins à l'aise avec l'aspect financier de ses décisions que ses collègues directeurs
- le développement d'un marketing plus "scientifique", qui n'a pas peur d'utiliser des chiffres et des logiciels pour affiner ses méthodes.

J'ai d'autant mieux reçu le message que j'en suis convaincu depuis plusieurs années. Il y a plusieurs années que j'adore le marketing, mais je ne me voyais pas faire des promo pour de la lessive. En outre, j'avais lu il y a 4 ans des bouquins tel que ceux de Peppers et Rogers sur le one-to-one marketing et j'y avais découvert qu'il existait des outils ( = logiciels) permettant d'automatiser une partie du marketing. J'ai alors voulu maîtriser ces nouveaux outils, bien que n'ayant pas de formation technique initiale.

J'ai ainsi décidé de rejoindre BroadVision, société de logiciels dont les produits permettaient justement de mettre en oeuvre les visions du marketing one-to-one. Par exemple, BroadVision propose aux services marketing un outil simple pour créer sur leurs sites d'e-commerce des règles telles que : "Si le client a déjà acheté un PC, alors on lui affiche 3 accessoires de PC à l'écran" ou "S'il vient de mettre dans son panier un calendrier avec des filles nues, alors lui recommander des calmants". J'ai été déçu par le manque de sérieux de nombreux directeurs marketing : comme il s'agissait d'un logiciel, ils ont pris peur et n'ont pas cherché à le maîtriser, et ils en ont délégué l'utilisation aux Directions informatiques de leurs boîtes. Evidemment, ces dernières n'étaient pas les mieux placées pour comprendre l'intérêt de tels outils marketing.

C'est un peu comme si un Directeur Marketing appellait un informaticien à chaque fois qu'il veut utiliser Excel, car il a peur d'utiliser un logiciel. Le débat qui a eu lieu samedi dernier était intéressant car dans la salle, de nombreuses personnes issues du marketing "traditionnel" ont mis en avant leur opinion que cette entrée de la science dans le marketing tuait la créativité.

L'après-midi s'est terminée par une dégustation de whisky. Je ne bois que très, très peu d'alcool, comme tous les hommes de ma famille (les femmes boivent pas mal, au contraire ...). Mais le directeur de la Maison du whisky a su me convaincre de goûter aux bouteilles présentes : il a expliqué l'histoire du whisky, la géographie de sa production, les différentes manières de la produire. Aussi, j'ai découvert que le J&B et autres Clan Campbell était au whisky de qualité ce que le gros rouge en brique plastique est au Bordeaux. Je ne compte pas boire de whisky à nouveau avant longtemps, mais je recommande aux amateurs le Lagavulin Special Release 58% et le Redbreast.

Décidément entre Jackass et Ali G avec les FrenchMBAs (merci Lorenzo!) et le whisky, c'est le grand retour des années d'étudiant qui se profile.

Kellogg a choisi pour moi l'IBM ThinkPad T40

Tous les étudiants en MBA possèdent, ou plutôt doivent acheter, un ordinateur portable. Certaines écoles laissent les étudiants choisir ce qu'ils veulent comme modèle, du moment qu'il respecte un minimum de critères de puissance. D'autres écoles ne recommandent qu'un seul type de système d'exploitation (OS), mais vous laissent libres de choisir le modèle: vous devez avoir un laptop Windows, et pas Apple ou Linux. Enfin, il y a le cas de Kellogg : l'école recommande très, très, fortement de passer par son Kellogg Laptop Program. En gros, vous n'avez le choix du modèle. L'école préfère que tout le monde ait le même portable.

Le moins : j'aurais aimé choisir ma machine, pourquoi pas un très joli Apple ; j'aime pas avoir la même machine que tout le monde.
Le plus : le service IT de Kellogg offre une très bon niveau d'assistance aux élèves, puiqu'il connaît très bien le modèle d'ordinateur. Si votre portable tombe en rade, on vous en prête un. En plus, le modèle est choisi "démocratiquement" par les étudiants et le service IT, ce qui réduit le caractère "imposé" du choix.

Le modèle choisi est le T40 d'IBM. En fait, je dois dire que je l'avais maté sur CNET à sa sortie et je l'avais trouvé plutôt pas mal. La critique de CNET est d'ailleurs plutôt bonne. J'imagine que j'aurai plein de choses à raconter sur ce portable une fois qu'il sera entre mes mains.

J'allais oublier : bien sûr, le prix proposé est très intéressant, avec une réduction d'environ 30% sur le prix grand public.

Encore un article sur les MBA

Sur les kiosques à journaux parisiens, la photo d'Emmanuelle Béart pour ELLE a été remplacée par la couverture de Courrier Cadres (moins sexy) qui affiche son "Palmarès 2003 des MBA". En voici l'accroche :
"Ces diplômes d'excellence se multiplient, mais leur valeur n'est pas égale. Chasseurs de têtes et cabinets spécialisés ont classé pour vous les meilleures formations en France et dans le monde. Manager confirmé, JD ou étudiant, choisissez l'école et le rythme qui vous conviennent le mieux."
Bon, je vais l'acheter par curiosité : c'est intéressant d'avoir l'image des MBA en France.

Autres carnets sur le MBA

Grâce au site de la ligue des carneteurs en MBA ( League of MBA Bloggers ), je vous propose de parcourir les carnets d'autres étudiants. Notamment, le site de Martin Lloyd, the MBA experience, est non seulement un carnet mais aussi une mine d'infos pour ceux qui désirent commencer leurs dossiers d'admission. Je copie/colle les noms des carnets présents sur le site de la ligue :
Current MBA Students
* Harvard Business School - Adam Medros - First year MBA student, has been blogging since even before starting business school.
* Harvard Business School - Ayr Muir-Harmony - Writes about using a Mac in HBS' Windows-centric environment.
* Insead - "Lucky GoldStar" - Insead (France) student (note: weblog is in English).
* Said (Oxford) - Martin Lloyd - First year MBA student, has been blogging since even before starting business school.
Future MBA Students
* Anderson - "Modz Speranto" - Entering Anderson (UCLA) this fall.
* Kellogg - Thibault M. - Provides a French perspective on American business schools (translation available at BabelFish).
* Wharton - Michael Rutner - A NYC lawyer entering Wharton this fall.
* Wharton - Helen Chiang - Cali gal headed to Philly.
Related Weblogs
* Admissions Experience - MBA Admissions Wire - The entire application experience, from A to Z.
* Columbia - Adrian Hind - A Melbourne Business School student shared his experiences during a term at Columbia Business School.
* Wharton - Various - Wharton has enlisted several current and former students to keep online diaries of their experiences. Though slightly different from weblogs, they're still worthwhile reading for prospective students.

Le pire moment pour être diplômé

Alors que l'année scolaire se termine aux USA, c'est l'heure des premiers bilans sur les perspectives d'embauche des nouveaux diplômés. Et ce n'est pas réjouissant, comme semblent l'indiquer plusieurs articles de journaux. Bien sûr, il n'y a là rien de nouveau pour ceux qui ont suivi l'évolution du marché US de l'emploi, mais cela ne fait pas bondir de joie. En outre, tous les journalistes soulignent l'extrême difficulté des diplômés étrangers (foreign MBAs) à trouver un job aux USA. Toutefois, un dernier article est là pour nous remonter un peu le moral : les étudiants qui se retroussent les manches semblent finalement trouver des opportunités intéressantes.

Voici un bref aperçu de certains articles :

The Worst of Times for New MBAs, par Business Week
L’article commente une étude publiée par Fuqua et portant sur plusieurs B-Schools. « The Duke University Fuqua Report, conducted every two or three years, discovered that as of mid-March, only 60% of this year's graduating MBAs reported having a full-time job, contrasted with 80% in the previous survey -- conducted in 2000, at the height of the boom. An additional 2% have had their offers retracted, and the lucky ones who do have jobs chose from an average of 1.8 offers, down from 2.9 and 2.7 in 2000 and 1998, respectively.”

No Spring Thaw For M.B.A. Grads par le College Journal (Wall Street Journal)
“At some business schools, more than half of the M.B.A. students are graduating jobless this month. “ “The Duke study indicates how desperate some students are feeling -- and how flexible their values are. Among students who say political, social or ethical concerns would prevent them from working for certain industries, 94% would have refused an offer from a tobacco company three years ago. Today, only 58% are unwilling to accept such a job. Similarly, a quarter of the students had qualms about alcoholic-beverage industry jobs in 2000, compared with only 15% now.
Not surprisingly, students this year are seeking job security, not just a lofty title and salary, from their future employers. Universum Communications, a research and consulting firm, recently surveyed M.B.A. students at 39 U.S. business schools about their perceptions of both the best and the most secure employers. McKinsey & Co., Goldman Sachs Group Inc. and Boston Consulting Group Inc. were rated the most "ideal" employers, while the U.S. Department of State, Clorox Co. and Johnson & Johnson were considered most secure. “

50 Most Desirable MBA Employers par Fortune
Think of it as a popularity contest for companies: Every year research firm Universum ranks the 50 most desirable employers in the world, based on where MBA candidates say they'd most like to work. This year elite banks and consultancies continued to reign (McKinsey has been No. 1 for seven years), while well-known consumer brands such as Coca-Cola and Procter & Gamble made big strides. Absent were accounting firms, as well as familiar names such as Cisco and Ford. Another sign of the times: The CIA, No. 30, appeared for the first time.

Graduates Lower Sights in Stagnant Job Market par le NY Times
The nation's class of 2003 was the last one to enter college while the stock market was still rising, but it is graduating into the worst hiring slump in 20 years, one that is now into its second year on campuses and has afflicted young and well-educated workers to an unusual degree.

Je fais sauter la banque

Hier et aujourd'hui, j'ai eu l'immense plaisir d'aller voir deux banques pour financer mon MBA. Disons que l'une fut très pro et très vendeuse, alors que l'autre fut proche de l'impro totale et donnant moyennement envie.
Dans la première banque, une dame connaissant bien le petit monde des MBAs m'a rencontré. Nous avons passé une bonne heure sur mon dossier. Je l'ai trouvé très bonne vendeuse. Il faut quand même dire que les conditions proposées ne sont pas mal.
Dans la seconde banque, le monsieur voulait bien m'aider, mais il a à peine regardé mon dossier. En fait, quand je lui ai parlé des taux de la première banque, il a paru un peu désespéré.
On verra.
Pour m'envoyer des euros : Tibo M, compte n°2345678876, Banque de l'Espoir

Des maths ? Super !

Kellogg vient de mettre en ligne des cours de préparation, poétiquement appelés "Boot Camp". Il ne s'agit pas d'un concours de drag queens où il faudrait avoir l'air le plus "camp" possible en portant des bottines, mais d'exercices recommandés en prévision de la rentrée.

J'ai de la chance, c'est tout ce que j'aime : des maths, des stats... au secours ! Voilà comment la bête se présente sur l'extranet des étudiants admis :
" The Kellogg School is pleased to offer a series of Online Pre-Enrollment Courses for incoming students. Kellogg faculty designed courses in mathematics, accounting, microeconomics and statistics to enable incoming students to get up to speed on certain fundamentals that are important in their coursework, regardless of the student’s academic and work experience prior to Kellogg" .

On nous dit gentillement qu'il faut prévoir 15 à 20 heures pour le module de maths et 6 à 8 heures pour les autres modules. J'espère que nous aurons un temps pourri cet été, j'aurai moins de regrets à rester enfermé à faire des stats....

Le MBA, un diplôme qui monte ... en France !

En me baladant sur l'internet francophone, j'ai trouvé la mention d'un supplément du journal économique Les Echos traitant de la montée en puissance des MBAs au pays du camembert. Malheureusement, il n'y en a pas de version en ligne. Il faut payer 4 euros pour le recevoir chez ("Pour recevoir ce numéro, envoyez un chèque de 4 Euros (frais de port inclus) avec vos coordonnées inscrites très lisiblement")
Mais Les Echos ont quand même le bon goût d'en donner le sommaire, que je vous reproduis ici :

L'irrésistible ascension du MBA
L'accréditation, un bon indicateur
Interview : Valérie Gauthier (MBA HEC) : "Priorité aux profils internationaux"
Qu'attendre d'un MBA
Les nouveaux MBA
Témoignage : "Un cursus très enrichissant"
Les atouts des programmes européens
Les MBA généralistes

De mon côté, j'aime beaucoup ce titre : "Un cursus très enrichissant" : voilà qui donne vraiment envie de lire, on sent tout de suite que le journaliste va nous dire des trucs inédits et très profonds. Mais bon, on nous parle aussi des "atouts des programmes européens". J'imagine que les pages de ce supplément sont couvertes de publicités pour des MBA européens : un des atouts de ces écoles est donc qu'elles permettent de financer les journaux.

Dans la même veine, j'ai trouvé un dossier MBA dans Le Figaro Etudiant. Mais attention, il est avant tout centré sur les MBA français, tels que celui de l'ESSEC ou le MBA Bio Sciences du groupe ESC Marseille Provence. Un bon point: ce dossier semble entièrement consultable en ligne et de manière gratuite. A nouveau, j'imagine qu'il faut prendre du recul : la version papier de ce dossier doir regorger de publicités pour des MBA français et il serait mal venu de la part d'un journaliste de les critiquer. Il faut bien vivre, m'sieur dame...

Décidément, l'internet francophone fourmille de sites sur les MBAs : et dire que je ne les avais pas vus !! J'ai trouvé que le site Grandes Ecoles propose aussi un bon dossier sur les MBAs. Ce dossier me paraît plus complet que celui du Fig ou des Echos.

Enfin, un petit tour du côté de nos cousins francophones de la Belle Province pour signaler un site du gouvernement canadien expliquant comment aller faire un MBA au pays de Céline Dion (heureusement, elle est à Las Vegas en ce moment, vous ne risquez pas trop de la rencontrer à Montréal).

La vie de château

En revenant de ce très long week-end du 8 mai, j'ai trouvé une petite enveloppe provenant de Kellogg : ils ont bien reçu mon argent, merci, et je suis donc définitivement admis. Une lettres très courte, qui n'est qu'une confirmation.

Ce grand week-end m'a permis de (re)découvrir les châteaux de la Loire : que c'est beau la France ! Sachant que je vais quitter mon cher pays pendant 2 ans, je multiplie les voyages d'un coin à l'autre du pays. Seul regret : j'ai encore raté une petite soirée du groupe des FrenchMBAs. Il doit y avoir un complot pour organiser des trucs quand je ne suis pas à Paris !

Ultra-violet

L'une de mes grandes craintes à Kellogg est de devoir .... porter des vêtements violets (ou mauve, prune, lilas, fuschia, parme, as you like). En effet, la couleur officielle de Kellogg est le violet. Les T-shirts de l'écoles, les mugs, les brochures, bref tout est violet : allez voir le magasin de Kellogg.

C'est bien connu, le violet, ça va avec tout... mais le journal Le Monde d'aujourdhui me remonte le moral : alors que je croyais devoir adopter un look "vache milka", je découvre que le violet est LA couleur tendance. Dans l'article nommé Le violet reprend des couleurs, Le Monde nous informe que "la vache mauve du chocolat Milka doit sans doute se sentir moins seule" (c'est agréable pour moi), "le violet serait une couleur refuge" (c'est vrai, je fuis un marché de l'emploi sinistré), "le violet appartint longtemps à une sorte de domaine réservé, presque tabou" (les tabous, c'est mon truc), "Même les Américains, qui autrefois le détestaient, commencent à consommer du violet" (donc, les étudiants de Kellogg ne vont plus se faire lyncher dans la rue, je respire), "le violet représente " une sorte de nouveau noir" (mais bien sûr), "il est tentant d'entrevoir la tonalité emblématique d'une dépression collective, expression d'un passage à vide marquant le terme d'une période économique faste" (mais oui, d'où l'expression bien connue broyer du violet).

Camarades Bloggers, relevez le front !

Des nouvelles de mes confrères bloggers-carneteurs :
- Le seul et unique Tad Holbie vient de décider d'aller à Michigan. Bravo à lui. C'est un bon programme, sérieux, avec des gens sympas.
- Tad signale qu'un certain Russell vient de lancer un annuaire des carnets consacrés aux MBAs. Le carnet s'appelle "The League of MBA Bloggers", un nom qui n'est pas sans rappeler l'extraordinaire BD et le prochain film à grand spectacle tiré de celle-ci, The League of Extraordinary Gentlemen.

Cold calling : les banques

Dans le métier de vendeur, il existe une épreuve redoutée : le cold calling. Cet appel à froid correspond au bon vieux démarchage téléphonique. Imaginez que vous deviez vendre un produit X au DSI d'une boîte française. Tout ce que vous avez, c'est son numéro de téléphone. Votre but est de décrocher un rendez-vous avec lui. Comment allez-vous amorcer la conversation ? Comment le séduire ? Comment enchaîner en cas de rejet de sa part ?

Et bien, je me suis servi ce matin de cette douloureuse expérience de vendeur pour appeler trois banques susceptibles de financer mon MBA. "Allo, c'est le petit Thibault à l'appareil. Je voudrais des sous-sous pour aller à l'école". Premières réponses cet aprèm. Wait and see, comme dirent les passagers de troisième classe du Titanic.

NB : dans le vocabulaire des MBAs, l'expression cold calling existe aussi. Cela recouvre l'action d'un prof désignant un élève dans la classe pour qu'il réponde au pied levé à une série de questions ("Monsieur Masson, que pensez-vous de l'étude de cas Durex que vous deviez lire pour aujourd'hui ?")

Entre deux ponts, entre deux eaux

J'ai profité du pont du 1er mai pour aller dans les Vosges voir quelques uns des mes frères et soeurs. J'ai passé deux jours dans les Vosges alsaciennes, du côté d'Ottrott. Je vous recommande ce coin, où l'on trouve des chateaux, le mont Sainte Odile, des vignobles, des chemins de randonnées top, une forêt magnfique, des monuments mystérieux tel que le mur païen, etc.

Ce retour dans ma région natale m'a permis de faire un peu le tri dans mes idées. Je pense qu'au final, Kellogg m'ouvrira plus de portes, ou plutôt, que Kellogg me proposera des opportunités plus diverses (à moi de les saisir).

Le réseau des French MBAs marche à plein pour assurer le financement de nos études (je reste discret pour le moment sur la nature de l'entr'aide). Je trouve que c'est vraiment une belle initiative de s'aider.

McKinsey BTO ?

Un lecteur du blog me fait remarquer que je pourrais résoudre tous mes problèmes en allant travailler chez McKinsey au BTO.
McKinsey & Company’s Business Technology Office (BTO) helps companies create business value through the use of information technology. McKinsey formed the Business Technology Office in 1997 to serve CEOs, CIOs, and other senior business and IT executives at the world’s leading corporations and entrepreneurial ventures.

Pourquoi pas, cela n'a pas l'air mal du tout.

Berkeley vs. Kellogg

La question n'est pas en fait de comparer les programmes dans l'absolu, mais de savoir ce qui me conviendrait le mieux.

Si je reviens une semaine en arrière, j'étais certain d'aller à Kellogg, bien qu'étant également admis à Berkeley, Michigan et Duke.
Ces derniers jours, j'étais noyé sous le souci de financer mon MBA (pas d'argent devant moi, banquiers pas très chauds, prêt venant de Kellogg à un taux élevé, etc.).
Et puis, boum : Berkeley m'offre le coût de mes études ("full-ride", comme disent les Américains).

Je me mets alors à considérer mes options sous un nouveau jour. Notamment, mon avenir post-MBA sera très impacté par mon choix : si je fais Kellogg, il faudra qu'à mon retour à Paris je fasse sans soute un job de type McKinsey (valorisation du diplôme MBA et salaire) afin de rembourser mon emprunt ; si je vais à Berkeley, j'aurais plus de liberté ma sortie. (not that there is anything wrong with McKinsey)

Mon but est de continuer à travailler dans une boîte américaince, de préférence dans la haute technologie. La question est : ce type de boîte différentie-t-il un MBA de Berkeley par rapport à un de Kellogg ?

En même temps, je me mets à remettre en cause mon but final : est-ce que je veux vraiment travailler au marketing en France chez IBM ou Microsoft ? Ces postes ne sont-ils que de la vague traducation de prospectus américains ?

La raison me dirait : si tu doutes, vas à Kellogg, tu t'ouvriras à plein de choses avec des gens tip-tops dans plein de secteurs. Cependant, je serai moins flexible pour sauter sur une opportunité "risquée" à ma sortie de MBA si j'ai un gros crédit sur le dos.

Classeur de bienvenue de Berkeley

J'ai trouvé ce soir un gros paquet Fedex en rentrant à la maison. Comment on dit en anglais : "déjà vu" !
Evidemment, il y avait à l'intérieur le classeur de bienvenue de l'école, très sympa.

Mais en plus, il y avait une jolie surprise : une bourse. Je cite, car cela fait drôlement plaisir à lire : "You have been chosen to receive one of our Haas Achievement Awards, which are granted to individuals who have achieved great success in spite of of significant economic, educational, health-related or other obstacles. This award will cover the cost of tuition and fees for your two years of study in Berkeley's full-time MBA program. We are extremely impressed with you".

La flatterie ne m'impressionne pas..mais quand même ! De l'argent et des compliments ! N'en jetez plus.... En outre, je rappelle que Berkeley = San Francisco = Californie = météo très clémente (oui, je sais, il y a souvent du brouillard à SF). Cela me donne des doutes........

Aller en MBA : un sacrifice

Faire un MBA, c'est pour de nombreux candidats synomyme de déménagement dans un autre pays. Certains vont manquer des événements familiaux (la communion de leur petite soeur, la bar mitzva de leur cousin ou la naissance de leur neveu).

De mon côté, je vais rater un mariage qui me tient à coeur. C'est pourquoi j'ai décidé de me lancer dans un enterrement.
Mon meilleur ami, Eric, se marie le 6/7 septembre, alors que je serai à Kellogg. Je devais même être son témoin. J'ai vérifié et re-vérifié les dates : pas moyen de concilier les 2. La mort dans l'âme, j'ai du renoncer à être à ses côtés ce jour si important. Pour me venger de manquer cette fête, je m'occupe de son enterrement de vie de garçon (non Eric, tu ne sauras ni où, ni quand cela se passera - pas la peine de fouiller ce blog, je resterai discret).

Ce mariage raté (je veux dire, que je rate, of course) est le premier exemple des choses que je ne pourrai partager avec mes proches. Bon, il ne faut pas en fair trop non plus : je ne prends pas le Mayflower pour ne jamais revenir en arrière, les webcams et l'instant messaging existent et le monde va continuer à tourner.

Soirée FrenchMBAs

Chez McMahon, hier soir, une sympathique bande d'une vingtaine French MBAs (et consors) s'est réunie. Il y avait là de futurs Harvard, INSEAD Fontainebleau et Singapour, LBS, Columbia, Executive MBA, Cambridge, Kellogg, Duke/Berkeley, notamment. Certains avaient fait le déplacement depuis Singapour exprès (ou presque) !

Devant nos qualités immenses et nos visages ouverts, il était évident que les écoles nous disent "OUI".
J'ai regretté de devoir partir si tôt. J'imagine que la soirée Champagne a du se prolonger au bout de la nuit !

Bravo et merci ! A bientôt !

Toujours le site web

Mis en ligne hier soir :
Fiche de lecture : Montauk
Fiche de lecture : Getting the Admissions Edge

Ce soir : grande fête inter-MBAs chez McMahon. Il a la gentillesse d'inviter un grand nombre des Frenchies du forum BusinessWeek chez lui.
C'est une soirée à thème : "Champagne".
Vive la France !

Real TV : Super Stagiaire

Alors que je suis en train de me résigner à concourir à Star Academy 3, Koh Lanta ou Fort Boyard pour financer mes études, voilà que les USA nous inventent un nouveau jeu de "télé réalité" : The Apprentice.

Donald Trump (on imagine la transposition prochaine en France avec Bernard Tapie, mon bon, j'anticipe).
Imaginez une vingtaine de vrais gens, dont de jeunes MBAs, qui doivent chaque semaine effectuer des tâches dans une "business situation" (photocopie d'annuaires ? audit des comptes de la filiale rwandaise ? reconstruction des puits de pétrole d'Irak ?). A la fin de la semaine, Donald Trump soi-même élimine un des candidats. Vu le personnage qu'est Trump, on image la délicatesse et le langage châtié qu'il va utiliser pour virer l'apprenti-stagiaire. Le candidat survivant décrochera un stage chez Trump Organization à New York, avec un "six-figure salary" nous promet-on.

Les créateurs de ce show pensent que les spéctateurs se délecteront de cette lutte des classes entre fringuants MBAs et femmes de ménages. En outre, l'un des buts du show est d'ouvrir un débat sur la valeur réelle des MBAs.

J'ai hâte d'être aux USA pour suivre ce débat en direct de Kellogg !!

Site web, la suite

Je continue la mise en ligne de fiches de préparation au processus d'admission.
Attention, j'ai l'habitude de faire un premier jet, de le mettre en ligne, puis de revenir dessus une semaine plus tard pour y porter un regard un peu distancié. Il y a donc certainement des fautes d'orthographe et des horreurs de mise en page. Mea culpa !

En ligne depuis hier :
Les classements
GMAT et TOEFL
Recourir à un coach ?

Admis à Berkeley ?!

Ce matin, j'ai trouvé unn e-mail de Berkeley. Apparemment, je suis considéré comme admis (bien que je n'ai pas renvoyé la copie "officielle" de mon diplôme, comme le service d'admission me le demandait avec insistance).
Voici le texte du début de l'e-mail :

Welcome to Haas!
Since you are now an admitted applicant to the Berkeley MBA program, we want to keep you updated on the latest events at the Haas School of Business. The Haas NewsWire is a weekly online newsletter with articles of interest to the Berkeley MBA community. We will forward this to you as a way of introducing you to more of the great things that are happening at the Haas School of Business.
Enjoy!
The Berkeley MBA Admissions Team

Donc, j'aurau été admis dans 4 écoles sur les 5 auxquelles je postulais. Et dire que ce n'est pas pour autant que je vais facilement obtenir un prêt de la part d'une banque française, pour laquelle ces admissions ne sigifie décidément pas grand' chose... (soupir)

Site web

Bien que je sois la risée de Tad Holbie (just kidding Tad), je continue à faire mes petites fiches pour aspirants MBA.
Ce sont des brouillons et les suggestions sont plus que bienvenues.
Certains premiers jets sont déjà en ligne :
Pourquoi faire un MBA ?
Choisir les écoles
Je suis en train de finir un bla-bla sur les classements.

Banques

Mettant de côté pour un temps ma recherche de prêt, j'ai eu la bonne idée de demander à ma banque, EGG, de m'envoyer un document en anglais permettant de prouver que j'avais une certaine somme sur mon compte, somme libellée en dollars. Au bout de 4 jours et 6 relances au téléphone, j'ai eu mon papier (par fax). Mais impossible d'avoir la somme en dollars.
"Mais monsieur, ça change tout le temps".
Je sais, mais vous pourriez, par exemple, utiliser le cours de clôture d'hier soir et l'indiquer, non ?"
"Non, monsieur, mon supérieur hiérarchique m'a dit qu'on le faisait pas"
"Il est votre supérieur ?"
"Non, il vient de partir". (les supérieurs, c'est comme les amants de pièces de boulevard : ils s'éclipsent toujours au bon moment).

A vendre :

Voici la liste des livres que j’ai à vendre :
- The official guide for GMAT + CD-Rom (un peu abimé)
- TOEFL Test Preparation Kit – Version offcielle (1 neuf, 1 d’occsasion)
- How to prepare for the Computer Bqsed Toefl Essay de Baron’s (occasion)
- Livres provenant du cours de Kaplan ( Home Study Book et Lesson Book ; occasion)
- Guide BusinesWeek : The Best Business Schools (neuf)
- Montauk : How to get into the top MBa Programs (neuf)
- Which MBA ? de The Economist (1 neuf, 1 occasion)