vendredi 18 avril 2003

Tad fait de l'affiliation !

En allant sur le carnet (blog) de Tad, j'ai constaté qu'il avait modifié sa mise en page. Notamment, il s'est mis à recommandé des bouquins en vente chez Amazon. Il est donc devenu un affilié du site, tout comme pour mon site ! Je me demande si je devrais lui demander une commission ;-)

Tad a raison de s'affilier à Amazon : c'est un très bon programme. D'ailleurs, sur le site AffiliationPro que j'ai le plaisir d'animer, c'est l'un des programmes d'affiliation les plus recommandés.

Le groupe des joyeux MBAs de BusinessWeek

Depuis plusieurs mois, je fréquente le forum consacré aux MBAs créé par le magazine BusinessWeek. C'est très intelligent de la part de cette publication d'avoir mis à la disposition des aspirants MBAs un tel espace : tous les jours, je vois la marque "BusinessWeek". Dans mon esprit, cela renforce la légitimité de BWeek pour parler de MBA. Du coup, le classement des MBAs par US News paraît relativement moins important que celui de BWeek.

J'y appris pas mal de choses sur les processus, reçu des conseils, participé à l'angoisse collective des deadlines. Surtout, j'y ai virtuellement rencontré des personnes très sympathiques : Tad Holbie, d'une part, et les Frenchies, d'autre part.

Tout le monde connaît Tad, je ne le présente plus.

Chez les Frenchies, il y a un leader très actif et très sympa : McMahon. Celui-ci a créé et a animé le fil (thread) nommé "Any Frenchies" pendant plusieurs mois d'afilée. En outre, il organise des rencontres pas virtuelles du tout entre étudaients MBAs et aide ses compatriotes à s'organiser. Par exemple, il a crée un petit fichier permettant à chacun de poster ses coordonnées et de networker.

Ce matin, j'ai créé un groupe en ligne ( http://fr.groups.yahoo.com/group/frenchmbas/ ) pour relayer son initiative. Par expérience, je sais qu'il est très difficile de faire vivre un tel groupe : il faut que les membres adhèrent, qu'ils trouvent des choses intelligentes à poster, que le contenu des textes soit mis à jour, etc. D'un autre côté, c'est un très bon moyen pour passer en mode "networking light" une fois immergés dans nos MBAs respectifs : le groupe existe toujours et permet de contacter les Frenchies si besoin. Il faut donc ne pas se donner comme but d'en faire un site très vivant (but trop éléve), mais un moyen de garder le contact (ce qui est déjà très utile).
Financement du MBA

Je continue à faire le tour des banques de Paris. Il est vrai que les employés travaillant dans les agences ne voient pas souvent d'étudiants voulant un prêt de 100 000 euros !
Pour l'instant, voici les réactions que j'ai recueillies :

- Société Générale :
" (sûre d'elle) Nos taux vont de 4,40 à 6%. Mais 4,40%, c'est pour les Grandes Ecoles françaises, bien sûr. Il faut que nous évaluions la qualité de votre formation. Mais comme nous n'avons pas d'accod avec Kellogg, je crois que vous aurez du 6%".
" (sourire en coin) Encore à l'école ? Vous n'en avez pas marre des études ?"
" (repoussant mes papiers) Non, non, je n'ai pas besoin de votre CV, ni de vos bulletins de salaires. En revanche, il faut la caution de vos parents."
" (songeuse) Ah bon, vous êtes pacsé ? Non, je ne sais pas quel impact cela a sur les taux."
" (un peu outrée) Vous savez, on ne peut pas négocier les taux comme cela ..."

- Caisse d'Epargne :
" (directe) Vous êtes clients chez nous ? Non ? Alors,on vous fera pas de prêt !"
" (outrée) Non, monsieur, avoir un Livret A à la Caisse d'Epargne, ce n'est pas être client chez nous" (il faut un compte-chèque)
" (logique avec elle-même) Mais monsieur, on ne peut pas vous faire devenir client pour vous faire un prêt, puisque nous ne faisons de prêts qu'aux gens qui sont déjà nos clients".

- Citigroup France :
"(paie pour voir) Vous voulez un prêt ? Alors il faut nous verser 10 000 euros pour devenir client."

- BNP Paribas :
" (il croit que je lui fais une blague) : Alors comme ça, vous voulez un prêt étudiant de 100 000 euros ? On va vous rappeler..."
" (essayant de refiler le mistigri à un collègue) Mais pourquoi vous appelez cette agence ? Vous habitez où ? Boulevard Lannes, c'est près de cette agence ? (c'est à 500 mètres). Ah bon, excusez-moi, je suis nouveau dans cette agence."
" (il me rappelle) C'est combien qu'il faut déjà ? Ah bein, c'est beaucoup. Mais bon, les USA, c'est pas donné. Mais pourquoi vous voulez aller là-bas ?"
" (me rappelle 10 minutes plus tard) C'était quoi le nom de l'école ? K-E-L-L-O-G-G ? C'est une école ? Mais c'est où ? Ah, Chicago. Ah bon, ce n'est pas le MBA de Chicago ?"

mardi 15 avril 2003

Mon cher comparse carneteur (blogger) Tad Holbie ne viendra pas à Kellogg avec moi. J'en suis vraiment désolé. J'ai lu avec beaucoup de plaisir et d'intérêt son carnet (blog) pendant plusieurs mois. Nous avons aussi un peu correspondu et j'aurais bien aimé passé mes 2 ans de MBA avec lui. Tad semble vouloir arrêter son carnet, puisqu'il ne souhaitait que chroniquer le processus d'admission. Pure spéculation de ma part : peut-être va-t-il ouvrir un autre carnet, sous un autre nom (le vrai ?), pour chroniquer sa vie de MBA (peut-être dans Business Week ?). J'aimerais bien suivre ses aventures.

Il est admis à Michigan, une école à laquelle j'ai aussi été admis. Je suis content pour lui : ma visite à Michigan a été la plus sympathique de toute. La ville est jolie, le campus est beau, les étudiants étaient super sympas.

Mais bon, Kellogg n'est pas trop loin de Michigan. Qui sait ?

Par ailleurs, Tad revient dans une des entrées de son carnet sur sa volonté de conserver son anonymat. Il cite ainsi plusieurs carnets qui se sont arrêter, notamment parce qu'ils citaient publiquement le nom de connaissances de leurs auteurs et que cela pouvait être mal ressenti. En outre, Tad pointe vers le carnet d'un professeur de Kellogg qui évoque les implications légales d'un carnet. Selon lui, un carnet peut être utilisé comme pièce à conviction dans un procès, tout comme les e-mails le furent dans l'affaire Enron.

Quant à moi, il n'est pas difficile de savoir qui je suis : un petit coup de Google et c'est tout vu. J'essaie de cantonner ce carnet à mes réflexions autour du MBA, pour que cela puisse servir à d'autres étudiants français en cours de préparation de leurs "applications". Bien sûr, il y a aussi un une dimension "défouloir" et "confession plublique" dans la tenue d'un carnet tel que celui-ci.

Il est certain que je mentiens une certaine auto-censure : évidemment, je n'insulte personne sur ce site. Mais en outre, il est vrai que je me demande parfois si ce que j'écris pourrait être mal vu par une institution (ex : Kellogg) ou un futur employeur. Ecrire un carnet permet de partager des choses avec des internautes, de se faire des amis en ligne, mais cela rend plus transparent que l'on en a envie au début. Par exemple, on peut savoir où je travaille, ce que je lis, où je passe mes vacances... ce qui n'a absolument aucun intérêt en soi, mais que j'indique pour donner des couleurs à ce carnet.

Un employeur qui a découvert que vous confiez vos sentiments en ligne va-t-il douter de vos capacités à garder des secrets d'entreprise ?
Pouvez-vous être pris pour un dangereux exhibitionniste ?
Etait-il bien raisonnable d'inclure des photos des Cheeky Girls et de Legally Blonde sur le site ?
Visa, financement et tout le toutim

Depuis 2 jours, je me consacre à l'envoi à Kellogg des papiers me permettant d'avoir un visa et une aide financière.

- le visa : je ne peux l'avoir qu'à partir du moment que j'ai prouvé que je possédais assez d'argent pour financer l'ensemble de mes dépenses de la première année (tuition + personal expensese, soit environ 58 000 dollars) et des ressources disponibles pour financer la seconde année (enviton 55 000 dollars). Kellogg propose un prêt, que l'on peut utiliser pour financer ses études et que l'in peut mentionner comme ressource pour obtenir son visa. C'est ce que je vais faire, mais si au final je ne suis pas certain d'utiliser le prêt de Kellogg qui est au taux (variable) de 5,60%

- le financement : le prêt de Kellogg est une possibilité. Mais je pense qu'il est plus prudent (effets dollar et taux variable) de chercher un prêt en France. Evidemment, les agences bancaires du coin de la rue sont surprises de voir un homme de 28 ans demander un prêt étudiant de 100 000 euros ;-). En gros, je ne rentre dans aucune case et il faut que je démarche intensément les banques. Je vais envoyer des e-mails à des étudiants français actuellement à Kellogg pour savoir comment ils ont fait.

Evidemment, la réponse du MIT ayant été tardive, je me trouve soumis à la pression des deadlines pour Kellogg : il faut rendre les papiers pour le 1er mai, soit dans 15 jours.

dimanche 13 avril 2003

Dernière pensée de la matinée :

Pendant mes vacances à Saint Barth, j'ai fait mon habituelle cure de vidéos. Notamment, j'ai revu avec un plaisir pervers le film "Legally Blonde". En effet, des amis bien attentionnés m'avaient dit qu'ils n'avaient pas arrêté de penser à moi en voyant le film. Je ne vois pas du tout le rapport, mais en voici le résumé, au cas où VOUS verriez un lien avec ma vie :

Elle a tout pour elle. Un boyfriend, Warner, fils de Sénateur, riche, beau, platonique. Une école où elle se plait, première de sa classe, professionnelle de la beauté et de l'esthétisme. Présidente de plusieurs associations. Maman d'un chien fidèle et inséparable.
Mais quand Warner la plaque pour de futiles raisons d'ambition politique, elle décide de le récupérer en allant étudier à Harvard. Contre toute attente, cette blonde pétulante et superficielle s'y fait admettre. (je vous recommande son "admission essay'" en vidéo, qui est hilarant).
Le choc des cultures va amener tout le monde à se remettre en question et à réviser ses préjugés.



Après la réponse du MIT, voici donc les résultats finaux (imaginez la musique du LOTO, version années 1980, avec Annie Poirel à la présentation...)
- Berkeley : Admissible (j'ai pas renvoyé un petit document, mais sinon j'aurais été admis)
- Duke : Admis + bourse
- Kellogg : Admis
- Michigan : Admis
- MIT Sloan : Rejeté

Verdict : je vais à Kellogg.

Je vais m'occuper des papiers de Kellogg dès cet après-midi.
De retour à Paris : bronzé, en forme, musclé, sexy... N'en jetez plus !

- Trouvés sur mon répondeurs : 2 appels des Admissions de Berkeley : je suis pris à condition d'envoyer une copie officielle de mes diplômes. Comme je ne compte pas aller au bout du processus, je vais leur dire que je ne viendrai pas. (arrgh...je lâche la Californie...est-ce bien raisonnable ? comment entretenir mon bronzage ?)

- Reçu dans ma boîte à e-mails : un message de MIT Sloan me disant de vérifier mon statu. J'y vais, et pas de surprise, c'est "NON". Voilà le texte en entier :

Dear Mr. Masson:

The Admissions Committee of the MIT Sloan MBA Program has considered your application and has regretfully concluded that we cannot offer you a place in the incoming class.

As you no doubt realize, the MIT Sloan School is comparatively small, with approximately 315 MBA students entering each year. While our size offers advantages to both our students and faculty, it also creates an extremely difficult selection process––this year, well over 3,000 candidates will compete for the 315 places in the class. I think it is no exaggeration to say that the majority of our applicants would be good students for our program. But since we have so few spaces to offer, the problem is not only choosing academically and professionally qualified applicants, but also choosing the very strongest candidates from a field of extraordinarily talented individuals.

We realize this news comes as a disappointment. I do hope, however, that you will accept our best wishes for your success.

Sincerely,

Rod Garcia
Director of MBA Admissions

P.S. Unfortunately we cannot conduct post-evaluative interviews with candidates we could not admit. As you can imagine, with over 3,000 applicants that procedure would consume almost the full-time attention of two employees. We are simply not staffed to be able to provide that service.