samedi 24 mai 2003

Fulbright : no money

J'ai recu une lettre venant de Fulbright et m'indiquant que je n'avais pas ete retenu pour une bourse.
Dommage, cet argent aurait ete plus que bienvenu ....

Adieu a mon beau site

Hier matin, j'ai envoye aux abonnes de la newsletter d'AffiliationPro.com un message faisant part de ma decision d'arreter le site. Comme je serai bientot aux USA, il me sera diffcile de suivre l'actualite francaise de l'affiliation et du pay for performance marketing. C'est bizarre, mais l'envoi de ce message m'a rendu plus nostalgiaue aue je ne l'aurais pense.

J'avais ouvert AffiliationPro en janvier 2000, afin de rendre l'affiliation pluis populaire en France. Je pensais que l'affiliation pouvait etre aussi utile aux petits webmasters comme aux directeurs des ventes de grands sites d'e-commerce. L'affiliation, c'est ce que vous voyez a l'oeuvre sur un autre de mes sites, TiboMBA.com : a cote des conseils pour bien preparer son MBA, je propose une selection rigoureuse de livres. La vente de ceux-ci se passe sur le site d'Amamzon, qui me verse alors une commission d'apporteur d'affaires. Il faut noter qu'Amazon genere pres de 15% de ses ventes de livres par ce vecteur.

Petit a petit, AffiliationPro est devnu plus connu dans le monde de l'internet marketing francais. Plus de 1 200 personnes s'etaient abonnes a la newsletter et suivaient mes petites analyses. Apres l'envoi de mon message d'adieu, j'ai recu pas mal de messages sympathiques, qui m'ont fait plaisir. J'ai meme recu 2 propositions commerciales...on verra.


L'affiliation m'a appris pas mal de choses sur le marketing scientifique, comme dirait Kotler. Dans mon dernier message, j'ai d'ailleurs voulu resumer mes pensees, en les liant avec ma nouvelle aventure en MBA. Voici donc le message que j'ai envoye :


Chère lectrice, cher lecteur,

Comme vous l’avez sans doute constaté, le site AffiliationPro (www.affiliationpro.com) a cessé d’évolué depuis plusieurs mois.
Je m’en excuse et vous en explique la raison : j’ai du consacré mon temps libre à la préparation de mon dossier pour l’admission au prestigieux MBA de Kellogg (Northwestern University).

Comme je vais aller vivre aux Etats-Unis dans quelques semaines, le site AffiliationPro va s’arrêter définitivement. Mais avant de partir, je tenais à vous remercier, ainsi qu’à remercier tous les acteurs français de l’affiliation. A votre contact, j’ai beaucoup appris.

Entre mon hobby de l’affiliation et mon travail chez BroadVision, j’ai pu concrétiser ma conviction que le marketing peut être amélioré en devenant plus scientifique :
- l’utilisation de logiciels permet d’automatiser une partie du marketing (avec des logiciels permettant de personnaliser le contenu d’un site, par exemple)
- la mesure de l’efficacité est rendue plus facile par des outils simples (pay for performance grâce aux logiciels d’affiliation)

Kellogg est connue comme une des écoles phares pour le marketing. Son professeur le plus connu, Philip Kotler, est récemment venu à Paris et j’ai pu l’entendre parler de l’importance de la maîtrise de ces outils en vue de l’affirmation des Départements Marketing au sein des entreprises. Ce marketing plus « scientifique » permet de rendre mieux mesurable, et donc plus crédible, l’action d’un Département Marketing, notamment face au Département Finance.

Toutefois, cet optimisme est tempéré par un retour d’expérience mitigé : de nombreuses Directions Marketing ont compris l’intérêt théorique de ces outils, mais elles ont failli à la tâche de les utiliser de manière concrète. Il faut reconnaître que certains n’ont pas voulu se donner la peine de maîtriser ces nouveaux outils : il était plus facile de décréter que cela ne marcherait pas plutôt que de les essayer. Intimidé par le seul mot de « logiciel », on a préféré confier les leviers de ces outils à la Direction Informatique, qui n’était forcément la mieux placée pour mettre en oeuvre une stratégie marketing. Au bout du compte, on a la «surprise » de voir que les résultats ne sont pas bons.

Je ne peux m’empêcher de me dire que si les Directions Marketing étaient moins terrorisées par la technologie et les chiffres, elles pourraient améliorer les résultats de leurs entreprises. Je ne parle bien sûr pas de l’implémentation des logiciels, mais de leur utilisation comme supports au travail créatif des équipes marketing. Si c’est la Direction Informatique qui vient installer Word ou Excel sur un PC, c’est bien la Direction Marketing qui utilise ces logiciels pour rédiger des plans de communication ou des prévisions de vente. De même, les logiciels d’automatisation du marketing doivent être gérés techniquement par la Direction Informatique, mais utilisés par les Directions Marketing.

Je compte approfondir à Kellogg mes connaissances et ma pratique de ce nouveau marketing, qui ne se remplace pas, mais soutient le marketing traditionnel.

Si vous le désirez, je serais heureux de continuer à correspondre avec vous. Voici ma nouvelle adresse e-mail : XXX@kellogg..


Je vous souhaite une bonne réussite dans vos projets professionnels et personnels.

A bientôt,

Thibault M.

vendredi 23 mai 2003

Chaos à Yosemite ou Yosemite KOA

La première activité organisée par Kellogg à l'arrivée des étudiants est ... un voyage loin de Kellogg. Ce voyage s'appelle le KOA : Kellogg Outdoor Adventures. Attention, ce n'est pas un voyage où vont tous les nouveaux étudiants : il s'agit en fait d'une vingtaine de voyages, organisés par des secondes années et qui emmènent une quinzaine de premières années. Généralement, ces voyages mêlent sport et découverte. Cela permet aussi de former son premier groupe d'amis et de recevoir des conseils de la part de secondes années. Bref, c'est très Kellogg.

Il faut donc que je choisisse un voyage d'une semaine parmi ceux disponibles : rafting sur la Salmon River, bronzage à Miami Beach ou squat d'une île privée au Belize. Bref, de nombreux voyages aux USA, en Amérique latine, dans les Caraïbes, mais aussi quelques-uns en Europe et en Asie. Chaque voyage est présenté en détail sur le site du KOA : photos des organisateurs, itinéraire détaillé, activités, niveau de difficulté et objets à emporter.

Comme je vais groover dans les Antilles françaises au début du mois d'août, je vais chercher quelque-chose de différent. Ainsi, je suis très tenté de faire un truc bien sportif aux USA. Notamment, le voyage noté comme le plus dur physiquement me tente beaucoup : il s'agit d'une grande randonnée dans la parc du Yosemite, avec grimpette sur le Half Dome, vue des cascades, puis journée dans la Napa Valley et nuit à San Fransisco. S'il n'y a plus de place dans ce voyage, j'irai bien à la semaine de rafting sur la Salmon River.

Mais avant de m'inscrire, il faut que je trouve une assurance, sinon pas d'inscription. Or, plus j'attends et moins j'aurai de chance d'avoir mon choix.

Un toit au-desus de la tête

Cette semaine, mon sujet principal de préoccipation fut de trouver un logement pour la rentrée. Kellogg propose à ses étudiants des appartements dans un bâtiment nommé McManus (voir le site). Il existe plusieurs types d'appartements : studio, double studio, appartement à 2 chambres à partages, etc. Mais un étudiant n'obtient pas de place de manière automatique : il faut en effet s'inscrire à une loterie. Si votre nom sort dans les premiers, vous avez droit à l'appartement de vos rêves. Si votre nom sort vers la fin du tirage, vous recevez un appartement mais pas forcément celui que vous aviez demandé. Enfin, si votre nom ne sort pas, on vous met sur liste d'attente.

J'ai eu de la chance : mon nom est sorti, toutefois vers la fin. J'ai donc une place, mais pas l'appartement que je souhaitais initialement. J'avais demandé le logement le moins cher (formule en double studio), alors que j'ai eu droit à un F3 (1 salon, 2 chambres). Je ne connais pas encore le nom de mon roommate. Finalement, ce n'est pas plus mal que j'ai droit à un appartement ayant un salon. Ce sera plus sympa à vivre.

Reste un problème : les logements de McManus ne sont disponibles que le 29 août à 17h00, soit la veille du premier jour d'activités à Kellogg (en fait, la veille du jour du début du KOA, mais j'en parlerai plus tard). Cela me laissera peu de temps pour m'installer... d'un autre côté, il ne faudra pas 3 jours pour ouvrir 4 valises !

Comme il faut tout de même que je sois à Kellogg minimum 15 jours avant pour préparer la rentrée et ma vie aux USA (Sécurité sociale, visite médicale, repérer les lieux, trouver un magasin bio), il faut que je trouve de quoi m'abriter en attendant l'ouverture de McManus. J'ai donc passé mon début d'après-midi à envoyer des e-mails aux étudiants de Kellogg proposant sur l'intranet des sous-locations pour l'été. J'ai déjà une première réponse. Il faut que je bouge vite.

mercredi 21 mai 2003

Kotler dans le Figaro

Kotler étant en France pour le Kellogg MBA Update, il a donné une interview au Figaro Entreprise. Je vous recommande de la lire. Pour le plaisir et par pure vantardise, je vous recopie ici l'introduction de l'article :

" Philip Kotler : «Tous les marchés sont locaux»
Pour la plupart des étudiants d'école de commerce, son nom représente un livre plutôt qu'une personne. «Le» Kotler, dit-on à propos de Marketing management, la bible de la discipline. Une nouvelle édition en français est actuellement en cours de parution. Les travaux du professeur Philip Kotler vont bien au-delà. Il a étendu l'intérêt de la matière à des domaines comme le marketing des musées ou des arts vivants. Dans le monde des «business schools», l'aura du professeur Kotler est étroitement corrélée à celle de Kellogg, l'école de la Northwestern University à Evanston (Illinois, au nord de Chicago). Il y exerce depuis 40 ans et est aujourd'hui titulaire de la chaire SC Johnson de marketing international. Or Kellogg est au sommet: elle a été consacrée meilleure école, devant Chicago et les prestigieuses Harvard, Stanford et Wharton, par le dernier classement de l'hebdomadaire américain Business Week. Le professeur Kotler était de passage à Paris ces derniers jours, pour donner une conférence exceptionnelle à l'attention des anciens de Kellogg. En marge de cet événement, il a accordé un entretien au Figaro Entreprises.
"

mardi 20 mai 2003

Le forum de BusinessWeek mène à tout, même à écrire à un livre


Ce forum est très actif : il fourmille de rumeurs, de conseils, de délires, de plaintes, d'espoirs et de déceptions. Deux participants à ce forum de l'année dernière vont très bientôt sortir un livre réunissant pleins de conseils pour les aspirants MBAs : "
Your MBA Game Plan: Proven Strategies for Getting into the Top Business Schools".


De mon côté, j'ai décidé de lancer un roman-photo.
Il sera plus beau que ceux de Nous Deux.
Je lance d'ailleurs un grand casting : vous pouvez figurer dans mon roman-photo, à condition d'avoir déjà fait la Star Academy ou l'Ecole Normale.
D'ailleurs vous pouvez contempler ci-contre un extrait d'un roman-photo au thème romantico-spatio-temporel.
Il paraît que le roman-photo est une spécialité italienne. Peut-être vais-je pouvoir lancer ce type de publication aux USA ?
Messieurs les éditeurs, contactez-moi !

lundi 19 mai 2003

Kellogg à Paris !

J'ai passé la journée de samedi à l'Interallié, club très chic du Faubourg Saint-Honoré. Il ne s'agissait pas de taper la bise à des gens lancés du monde parisien, mais de participer à un Kellogg MBA Update.
késako ?
Tous les ans, Kellogg envoie ses meilleurs professeurs rencontrer les principales associations d'anciens, afin de leur proposer une sorte de mini-séminaire thématique (marketing, finance, etc.) afin de les tenir au courant des dernières tendances.

Je ne fus pas déçu du programme, puisque c'est Philip Kotler, le plus grand professeur de marketing au monde, qui est venu donner un cours de 3 heures et animer un débat auquel participait notamment Thomas Lot, Vice-président Europe d'Amazon.

La journée était d'excellente qualité, avec un superbe cours de Kotler, une organisation très au point, des anciens venus principalement de France et d'Allemagne, une dégustation de whisky rares...

J'ai apprécié que Kotler développe trois points qui m'intéressent personnellement (merci Phil !) :
- les échecs que rencontrent diverses formes de marketing
- le fait que dans de nombreuses entreprises, le Directeur Marketing soit le directeur jugé le moins "sérieux", car il est moins à l'aise avec l'aspect financier de ses décisions que ses collègues directeurs
- le développement d'un marketing plus "scientifique", qui n'a pas peur d'utiliser des chiffres et des logiciels pour affiner ses méthodes.

J'ai d'autant mieux reçu le message que j'en suis convaincu depuis plusieurs années. Il y a plusieurs années que j'adore le marketing, mais je ne me voyais pas faire des promo pour de la lessive. En outre, j'avais lu il y a 4 ans des bouquins tel que ceux de Peppers et Rogers sur le one-to-one marketing et j'y avais découvert qu'il existait des outils ( = logiciels) permettant d'automatiser une partie du marketing. J'ai alors voulu maîtriser ces nouveaux outils, bien que n'ayant pas de formation technique initiale.

J'ai ainsi décidé de rejoindre BroadVision, société de logiciels dont les produits permettaient justement de mettre en oeuvre les visions du marketing one-to-one. Par exemple, BroadVision propose aux services marketing un outil simple pour créer sur leurs sites d'e-commerce des règles telles que : "Si le client a déjà acheté un PC, alors on lui affiche 3 accessoires de PC à l'écran" ou "S'il vient de mettre dans son panier un calendrier avec des filles nues, alors lui recommander des calmants". J'ai été déçu par le manque de sérieux de nombreux directeurs marketing : comme il s'agissait d'un logiciel, ils ont pris peur et n'ont pas cherché à le maîtriser, et ils en ont délégué l'utilisation aux Directions informatiques de leurs boîtes. Evidemment, ces dernières n'étaient pas les mieux placées pour comprendre l'intérêt de tels outils marketing.

C'est un peu comme si un Directeur Marketing appellait un informaticien à chaque fois qu'il veut utiliser Excel, car il a peur d'utiliser un logiciel. Le débat qui a eu lieu samedi dernier était intéressant car dans la salle, de nombreuses personnes issues du marketing "traditionnel" ont mis en avant leur opinion que cette entrée de la science dans le marketing tuait la créativité.

L'après-midi s'est terminée par une dégustation de whisky. Je ne bois que très, très peu d'alcool, comme tous les hommes de ma famille (les femmes boivent pas mal, au contraire ...). Mais le directeur de la Maison du whisky a su me convaincre de goûter aux bouteilles présentes : il a expliqué l'histoire du whisky, la géographie de sa production, les différentes manières de la produire. Aussi, j'ai découvert que le J&B et autres Clan Campbell était au whisky de qualité ce que le gros rouge en brique plastique est au Bordeaux. Je ne compte pas boire de whisky à nouveau avant longtemps, mais je recommande aux amateurs le Lagavulin Special Release 58% et le Redbreast.

Décidément entre Jackass et Ali G avec les FrenchMBAs (merci Lorenzo!) et le whisky, c'est le grand retour des années d'étudiant qui se profile.