vendredi 7 mars 2003

Ce qui est terrible, c'est que ce suspens avant les décision d'admissions croît.

C'est une sorte de compte à rebours de la mort, du genre "It's the final countdown...tu,tu.. tu, tu".
Mais si, la super chanson du groupe chevelu et scandinave nommé Europe ! Souvenez vous !

Au fait, j'ai annoncé ma démission hier.

Cela s'est très bien passé, du genre "Nous sommes entre gentlemen".

Tout le contraire d'un film d'horreur.




C'est reparti comme en 40 !

Je suis bien décidé à aller à toutes les interviews et à les réussir. MIT, Berkeley et Kellogg ont plein de choses à apporter. Et Duke et Michigan ne sont pas mal. Après tout, j'ai mis 4 mois à me décider sur le choix des écoles. C'est donc que les 5 retenues me plaisaient. A l'attaque!

C'est vrai qu'il aurait été moins dur de dire "Bon, je postule aux 5 premières du classement de BusinessWeek et j'irai dans celle qui aura le rang le plus élevé." Méthode simple, rapide et débile. (enfin, c'est ce que je me dis pour me rassurer).

Je serai peut-être en face d'un choix cornélien, mais il faudra que je sache trancher le noeud gordien. Tiens, au fait, cela veut dire quoi exactement ? Je suis un peu inculte, mais je me soigne. Vite, je cherche sur Google. Voilà :

Corneille s'est plu à exposer, à mettre en scène, des dilemmes presque insolubles. Il est en effet difficile de choisir entre la femme dont on est amoureux et le père que l'on respecte lorsque ce choix "mécontentera" l'un des deux. Ce vocable "aspect cornélien" est passé dans le langage courant pour qualifier une décision très difficile à prendre, un choix pratiquement impossible.






Et le noeug gordien ?
Voici un site qui explique pourquoi l'histoire du noeud gordien "tranche" avec la philosophie de l'Aïkido : Le noeud qu'Alexandre le Grand tranche est symbole d'adversité. En tant que tel, il nous révèle notre attitude face au monde et aux autres. Héritier de la tradition guerrière par son père Philippe de Macédoine et de la tradition philosophique par son précepteur Aristote, Alexandre offre une réponse destructrice que l'Aïkido ne peut prendre à son compte. Notre Voie cherche plutôt à résoudre qu'à trancher le conflit.

Trancher la question
Une des histoires de l'Antiquité grecque qui m'ont le plus marqué était celle d'Alexandre et le nœud gordien. A Delphes, un temple abritait un char dont le timon cassé était réparé par un nœud qui liait ses deux segments disloqués. Les prêtres racontaient que celui qui saurait défaire le nœud deviendrait le conquérant du monde. Alexandre, fils de Philippe de Macédoine, voulut savoir s'il était capable de relever le défi et se présenta pour résoudre l'énigme. Devant le formidable agencement des fibres, il sortit son épée et trancha la question. Son destin confirma non seulement son aptitude à soumettre les armées de ses ennemis mais aussi la manière dont il y parviendrait. C'est au bout de l'épée que, cet élève d'Aristote et héritier de la sagesse de Socrate et de Platon, entra dans l'histoire et la légende. Je me suis toujours interrogé sur la manière dont j'aurai pu résoudre cette énigme, suivant en cela ma propension spontanée à la mythophilie ! Je ne parvenais pas à me satisfaire de la solution d'Alexandre. Elle ne prenait pas le nœud pour ce qu'il était et reflétait une approche du monde qui me gênait.

Mais qu'auraient fait les gentils héros de SanKuKai à la place d'Alexandre le Grand ?





jeudi 6 mars 2003

Je viens de recevoir un e-mail de Berkeley pour faire une interview, à Paris sans doute.
Maintenant que je suis pris à Kellogg, j'ai du mal à me motiver à 100%.

Pourtant, chacune des écoles à laquelle j'ai postulé me tient à coeur. Je les avais choisies après mure réflexion, j'ai visité chacun des campus, parlé avec des étudiants à chaque fois sympas et enthousiastes.

Par exemple, j'ai assisté à Berkeley à un cours correspondant exactement à mon objectif professionnel et à ce que je voulais apprendre en MBA. Je me souviens que la prof parlait de la stratégie e-business de GE et qu'un élève à lever la main pour dire qu'il avait été en charge du projet dont elle parlait. Le dialogue a alors été très enrichissant.

Je serais un peu gêné de dire : "Non merci, pas d'entretien, car je suis pris ailleurs ...". Choisir, c'est renoncer. (un peu "tsoin tsoin" comme phrase, mais c'est bien ce que je ressens).
Aujourd'hui, j'annonce à mon Directeur Europe que je pars ... alors qu'il vient me faire signer mon nouveau contrat de travail.

Je ne pense pas qu'il y aura de sang sur les murs : j'ai beaucoup aimé travaillé dans cette entreprise, le management m'a filé quelques récompenses (dont un superbe " Best European Pre-Sales Award", qui ressemble trait pour trait à la figurine de Star Academy.



De toute façon, je dirai que je veux faire mes 3 mois de pré-avis. Je vais partir de manière clean, bien sûr.

mercredi 5 mars 2003

Quizz : quels sont les bouquins sur le thème du "Business" que les Américains lisent le plus en ce moment ?
Réponse: voir l'encadré plus bas. Tout bon éléve de MBA se doit de les lire avant septembre, of course.






Ma lettre de démission

C'est un sujet un peu compliqué : j'aime bien ma boîte, les gens qui y bossent et tout le reste. Certains de mes collègues échafaudent des plans incoyables où je demanderais à ma Direction de me "licencier" , au lieu de démissionner. Le problème, c'est que je viens d'être promu et que je n'ai pas eu le temps de montrer que j'étais "incapable" d'assumer mon nouveau poste. A moins d'invoquer mon harcèlement sexuel bien connu de R. H., mon boss, je ne vois pas ce qu'on pourrait utiliser.

En outre, j'emmène mon CEO américain chez un de mes grands comptes la semaine prochaine, pour renconter leur état-major e-business et infromatique. A ce moment, je serai offciellement en partance. Je crois que je vais le lui dire et lui demander conseils sur mes projets. (il est PhD, pas MBA, mais bon, il doit avoir des idées).

Cela n'a pas l'air, mais mes 2 plus grosses affaires depuis que je suis chez BV se jouent en ce moment. C'est bizarre, mais je crois que le fait de savoir que je partirai bientôt me rend meilleur dans mon boulot : je me concentre plus sur ce qui est important, je prends du recul .... serait-ce déjà l'effet MBA ou moi qui plane à 30 00 pieds ?
Comme je me plaignais de mal dormir ces temps-ci, mon ange gardien m'a donné une place pour l'opéra Garnier hier soir. Et oui, j'y ai vu un ballet : Jewels de Balanchine. Et bien, je dois avouer que j'ai bien aimé : pas trop long ( 3 fois 25 minutes), des danseurs (ses) superbes, une chorégraphie presque proche de Broadway.

En tout cas, pas de MBA à l'horizon, sauf... un ami que me dit "Choisis Chicago : ils ont l'un des meilleurs opéras du monde".

Décidément, tout le monde à son idée sur la question ! Sur le forum de Business Week, mes "amis virtuels" vont aller à Chicago (GSB), ce qui est aussi un argument pour aller à Evanston, puisque je pourrai les renconter en "réel" (mais peut-être pas à l'opéra, but you never know ;-) ).

mardi 4 mars 2003

J'ai du mal à dormir en ce moment. C'est marrant, je pensais être beaucoup plus zen. Je crois qu'il y 2 choses qui me taraudent :

- Kellogg vs MIT : la raison me pousse vers le MIT (orientation technologique; e-lab, réseau MIT, prestige du nom dans mon secteur), alors que mon coeur me pousse vers Kellogg (l'esprit d'équipe, le côté sympa, la cote de de number 1 aux US actuellement, Chicago)
- entre le visa, les bourses, les prêts, le déménagement, les cours à anticiper (des maths !!) ..je réalise l'exisence de tout le boulot qui m'attend

Comme on dit à la maison "C'est un problème de riche". Cette experession signifie que je ne devrais pas me plaindre de devoir choisir entre ces 2 écoles : il y a des gens qui ont quand même des problèmes plus grave (humilité !)
Et puis, MIT ne m' a pas encore dit oui. Je n'ai même pas encore été invité à une interview.

Je vais demander à Michael B., qui est un chasseur de têtes, ce qu'il pense de mon dilemme (dilemme potentiel - on se calme !)

lundi 3 mars 2003

Eh eh ! Je viens de trouver un gros paquet Fedex en rentrant du bureau........cela vient de Kellogg.
Je cours ouvrir. Quelqu'un a une paire de ciseaux ? un couteau ? rien ? Bon, j'y vais avec les dents...
Les candidats français se sont demandés tout au long de la tension France/USA s'ils allaient trinquer. Etre français, un handicap pour entrer en MBA en ce début d'année 2003 ? Un artcile sur un des sites du groupe Wall Street Journal évoque la question.

Will Politics Hinder A Student's Application?
By RON ALSOP
Special to CollegeJournal.com

Question: I read your MBA Track column "Doors Are Closed for International M.B.A.s" with great interest. I am French and am considering applying to top business schools. Because my mother is American, I am also applying for a green card. Would this mean I would be considered the same as a U.S. candidate since I will not need a visa to work full time? Also, what is your opinion of the fact that the French are not the most popular people at the moment in the U.S.? Will universities be less inclined to admit French students? I strongly believe that generalization, propaganda and a negative consensus have nothing to do with one's goals in life, but unfortunately, we have to take them into account.

-- Laetitia, London

Laetitia: A green card will definitely put you at an advantage compared with other international students who need an employer to sponsor them for a visa. As I reported in my last column, many companies are refusing to consider international students for U.S. jobs because they have their pick of American graduates in this buyer's market. Still, I hesitate to say you would be on equal footing with U.S. graduates because some companies have a patriotic "put America first" attitude these days. Many recruiters also will expect fluency in English and knowledge of U.S. culture and mores. In the end, your appeal as an international student will depend a lot on the job.

Since you bring experience in both France and the United Kingdom, companies seeking a strong international perspective would put you ahead of most U.S. students. On the other hand, some jobs favor U.S. citizens. "For some marketing jobs at packaged-goods companies, it might be an issue if an international student doesn't understand the U.S. audience and U.S. popular culture," says Julie Morton, associate dean of M.B.A. career services at the University of Chicago. "However, I certainly have not seen politics affect people's ability to get jobs at Chicago."

As for prejudice against French applicants to M.B.A. programs, it's hard to imagine such sentiments in the admissions offices of the top business schools. In fact, some schools tend to attract international applicants primarily from Asia or Latin America and would like to see more European candidates to further diversify the student body.
Pour me préparer au MBA, je pensais lire 2 ou 3 livres de compta/finance et faire un peu de maths. Mais les 2 livres "top" qui m'ont accompagé tout au long de mon processus d'admission ( How to get into the TOP MBA programs et MBA Jungle : B-School Survival Guide) conseillent de se préparer bien plus sérieusement que cela.

MBA Jungle cite 7 livres qui permettent d'acquérir des éléments de culture générale que mes condisciples américains posséderont, surtout s'ils viennent du monde de la finance. Histoire de ne pas avoir l'air idiot quand l'un d'entre eux en cite un passage, je vais les lire trankilou.

Le bouquin de Montauk (How to...) est bien sûr plus rigoureux, comme d'habitude : plus d'ouvrages, portant notamment sur le côté "technique" des matières. Comme j'ai la trouille d'être totalement largué à la première dérivée, graphique Excel un peu poussé ou maniement d'une calculatrice financière... je vais m'y mettre maintenant, au calme, comme cela, je dormirai plus longtemps pendant le premier trimestre de MBA.

Bon, voici la liste des livres - je ne l'ai pas encore lus, donc le commentaire n'est pas de moi, c'est une vague traduction. J'en connais certains, d'autres pas.

Les livres de MBA Jungle :
- Liar's Poker : un portait vif et bien écrit des traders de Wall Street dans le boom des années 1980. Plein de vraies anecdotes, jargon du métier. Bonne description du milieu. Les gens venant de l' I-banking citeront certainement des scènes du livre. C'est mieux de le connaître pour comprendre les références.
- The Art of War : c'est tellement un classique que personne ne le lit vraiment, alors qu'il pose toutes les bases de la stratégie.
- The Goal : un livre qui réussit à rendre sexy le monde des "operations" (industrie). Ce roman permet de découvrir une usine où tout ce qui pouvait tourner mal a vraiment tourné mal. En fait, cela donne à chaque instant à réfléchir à la manière façon de diriger une boîte.
- Un livre de base de compta américaine : on ne peut faire autrement
- A random walk down Wall Street : un classique - du moins aux yeux de tous les profs de finance de la planète. Un livre qui fait ouvrir les yeux sur les théories et pratiques controversées dans le monde de l'investissement.
- Getting to yes : un des livres les plus connus sur le thème de la négociation. Vite lu, mais les idées principales vous marqueront longtemps.
- Built to last : les auteurs tentent d'expliquer pourquoi certaines entreprises (Disney, Motorola, Merck, etc.) ont battu leurs concurrents de manière constante sur le long terme. Certains adorent ce livre, d'autres estiment qu'il s'agit d'une mauvaise resucée de In search for Excellence. Quoiqu'il en soit, ce livre vous sera certainement assigné par vos profs de management, leadership et entrepreneurship.

Les livres recommandés par Montauk :
- Essentials of Accounting et How to use financial statements : a guide to understanding the numbers : exercices et vocabulaire de base
- Understanding Economics today : un peu de micro, un peu de macro, un peu d’économie internationale pour avoir une perspective sur le fonctionnement de l’économie
- Using business statistics : a guide for beginners : facile à lire, mais demande du travail (stats, probas, régressions, intervalles de confiance, et tout le toutim)
- Barron’s EZ101 Study Keys : Statistics : permet d’approfondir ce que le livre précédent traite (est-ce bien raisonnable ?)
- The art of Case Analysis : A guide to the diagnosis of business situations : comment faire des analyses de cas
- Quick algebra review : a self-teaching guide : révision rapide des maths

Bon courage !!

dimanche 2 mars 2003

Dimanche matin, plan "je-suis-en-pyjama-toute-la-matinée".
Je suis en train de me procurer divers bouquins considérés comme "obligatoires" pour tout élève entrant en MBA. Ce la me fait penser que je devrais peut-être commenter quelques livres que j'ai achetés pour préparer mes admissions.

Pour maîtriser le processus:
- How to get into the TOP MBA programs de R. Montauk : la bible, à lire absolument. Il faut se donner le temps de faires les exervices indiqués. Cela permet de lister une fois pour toute plein de données sur votre vie perso et professionnelle, que vous devrez répéter dans vos divers dossiers. Autant le faire 1 fois, proprement et avec des conseils éclairés. Permet de faire de bons essais, de bien préparer son interview.
- ABC of Getting the MBA admissions Edge : pas mal, surtout qu'il a été conçu par des Français. Cela signifie que vous trouverez des conseils utiles par rapport à votre profil "non américain". Le livre se concentre sur certaines écoles (H, K, S, W,etc.), avec des témoignages.
- Marketing Yourself to the Top Business Schools : petit livre, rapide à lire, avec de très bons conseils. Un ton souvent sympa et ironique. Utile.

Pour choisir les écoles :
- Businessweek Guide to the Best Business Schools : l'un des classements faisant le plus référence dans le monde. Détails sur l'école, les programmes, le style d'enseignement, etc. Utile pour choisir l'école et aussi orienter le ton de ses essais.
- Which MBA ? : un peu décevant ; à vouloir lister l'ensemble des MBAs su monde, on perd en précisions. D'un autre côté, cela permet d'avoir des infos utiles sur les MBA européens, qui sont souvent oubliés dans les publications américaines.

Préparer GMAT et TOEFL:
- The Official Guide for GMAT Review : comme son nom l'indique, c'est le guide édité par ceux qui ont créé ce ... de test. Il comporte une partie consacrée aux "révisions" de maths qui est FANTASTIQUE : cela m'a permis de voir l'étendu de ce qui est demandé, d'apprendre le vocabulaire mathématique américain. Je l'ai lu tous les jours dans le métro pendant 3 semaines. Un pense-bête bien utile pour quelqu'un d'aussi peu "maths" que moi.
- KAPLAN : j'ai fait le cours Kaplan à Paris. Cela m'a énormément servi, mais j'ai plus profité de ce que j'avais appris dans les cours on-line qu'en classe (les classes ne sont que des "révisions" rapides, mais on y apprend des astuces pour optimiser son score - j'ai eu 740). Les cours sont bien, mais il prévoir de beaucoup travailler par soi-même.
- TOEFL Test Preparation Kit (Book & CD-ROM) : très bien fait, permet de préparer au mieux le test. Je suis parti en vacances avec au mois d'août, et hop le test au retour : 293 sur 300. Il faut vraiment bien lire les conseils sur le déroulement du test. N'oubliez pas qu'un tiers de votre note dépend de votre stress. Si vous savez à quel type de questions vous allez avoir à faire, vous serez plus tranquilles.